Page 81 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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11. Automation grandissante        79

        loin. La voie unique du salaire ne correspond déjà plus à la réalité
        du système producteur. Il faut déjà la double voie de distribution du
        pouvoir d’achat, salaire aux employés plus dividendes à tous.
            Et plus le progrès, l’automation dispenserait de l’emploi, plus
        la part représentée par le dividende prendrait de place dans le total
        du pouvoir d’achat.

            Il y  a  déjà  quarante-quatre  ans  que  l’ingénieur-économiste,
        Douglas, a énoncé les principes du Crédit Social.
            Si l’on avait commencé alors à introduire le dividende à mesure
        du progrès, au lieu d’essayer la distribution par les salaires seule-
        ment, par des hausses successives de salaire ne pouvant jamais
        rejoindre les hausses successives des prix, on n’aurait pas eu une
        foule de conflits entre patrons et ouvriers. On aurait évité la hausse
        constante du coût de la vie, les dividendes n’entrant pas dans les
        prix de revient. Les salaires seraient restés au niveau de l’effort, et
        les dividendes, eux, auraient grossi avec le progrès.
                 Mesures socialistes de taxation abolis
            Le total du revenu serait bien plus gros, au niveau du total de la
        capacité de production. Il n’y aurait personne dans la misère faute
        de pouvoir d’achat. Toutes les mesures socialistes de taxation, éta-
        blies pour venir ‘boîteusement’ au secours de gens dénués de tout,
        tout cela aurait été inconnu, et le résultat infiniment meilleur.
            On aurait une économie en rapport avec les besoins humains
        de tous et avec la possibilité de les satisfaire de plus en plus.
            Le refus du Crédit Social, par les hommes politiques, par les
        syndicats ouvriers, par les sociologues acceptant la camisole des
        règlements financiers en désaccord avec les faits, le refus du Crédit
        Social a coûté à l’humanité une foule de désordres, parmi lesquels
        on peut situer la grande  crise d’avant-guerre,  cette guerre mon-
        diale elle-même, et de multiples autres crises et déchirements qui
        enveniment la vie, alors que les progrès matériels réalisés avec des
        possibilités de production agrandies devraient rendre la vie sereine
        et supprimer les soucis continuels du pain quotidien et favoriser les
        relations plus fraternelles entre les hommes.
            Avec un dividende à tous, croissant au rythme du progrès,
        le progrès devient un bienfait pour tous. Sans le dividende, c’est
        la confusion, c’est la continuation des difficultés, des heurts, du
        chaos.
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