Page 76 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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11. Automation grandissante
Bénédiction ou calamité ?
Progrès au cours des siècles
Tout le monde a vu ou entendu
parler des castors, des abeilles, des
fourmis, des écureuils et d’autres ani-
maux dont le savoir faire et le succès
dans leur mode de vie paraissent re-
marquables.
Mais, si nous avions vécu il y a
10,000 ans, 50,000 ans, nous aurions
vu les castors construire leurs bar-
rages exactement comme aujourd’hui,
avec la même somme de travail; les
abeilles s’affairer aux fleurs, butiner
comme aujourd’hui, pour se faire des
réserves de miel. La même chose pour
les autres animaux. Leurs réalisations Louis Even, apôtre
peuvent être merveilleuses, mais pas de la justice distributive
plus qu’autrefois. Réussite, oui; mais
progrès, non.
Il n’en est pas de même de l’homme. Depuis toujours, l’homme
s’efforce de soulager son labeur, d’obtenir autant ou même davan-
tage avec moins de travail, en moins de temps. Depuis des siècles,
il a appris à se servir d’outils, à les perfectionner, à les combiner en
machines de toutes sortes, de plus en plus ingénieuses. Il a appris à
utiliser la force musculaire du cheval et d’autres animaux; à utiliser
aussi la force de l’eau courante pour faire tourner ses meules, celle
du vent pour actionner ses machines ou pour franchir les mers.
Mais, le progrès est surtout phénoménal depuis un peu moins
de trois siècles, par la transformation de l’énergie de diverses
sources pour l’appliquer de mille et mille façons avec de plus en
plus de succès. L’énergie de la vapeur comprimée, celle de l’élec-
tricité, largement obtenue de la transformation des forces de l’eau
tombante en pouvoir électrique; l’énergie des carburants, avec
l’invention du moteur à combustion interne. Et nous arrivons à la
domestication de la redoutable énergie atomique.
L’humanité, dans les pays évolués au moins, a ainsi passé de