Page 191 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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30. Mort aux taxes 189
La richesse réelle disparaît par la consommation, par la destruc-
tion ou, graduellement, par la dépréciation, l’usure, la vétusté. L’ex-
portation, l’envoi de produits du pays à l’étranger, fait disparaître
de la richesse du pays; c’est donc une consommation, un appau-
vrissement. Et, au contraire, l’importation, l’entrée de biens venant
d’un autre pays, enrichit le pays qui reçoit ces biens. L’importation
équivaut donc à une production.
Il est absurde de chercher à exporter plus qu’on importe, ce
serait s’appauvrir. Si vous faites diligence pour exporter 5 voitures
et si vous restreignez les importations pour ne pas en recevoir plus
que 3 de la même valeur, vous vous êtes appauvris de deux voitu-
res. Demandez donc à votre petit professeur d’économie comment
il peut trouver cette opération une balance de commerce favorable!
Un pays qui veut être indépendant, non pas vivre au crochet
des autres, doit viser à exporter autant qu’il importe, à payer ses
importations par ses exportations. En deçà, il s’endette; au delà, il
s’appauvrit. On peut toujours faire des cadeaux, c’est vrai, mais ce
n’est plus du commerce. C’est de la charité, et alors il faut le dire;
non pas le placer comme du commerce favorable.
Nous continuons dans la prochaine causerie en parlant d’abord
de la question des prix et des moyens de supprimer le système
actuel de taxes sans nuire à personne et au soulagement de tout
le monde.
«Qu’on ne prenne pas les critiques contre
le système bancaire international comme
dirigées contre nos employés de banque;
pas même contre les gérants et les inspec-
teurs. Ils ne sont que des travailleurs com-
me vous et moi, desquels on exige une exac-
titude parfaite, une honnêteté intègre, une
bonne “mise”, une courtoisie inaltérable, et
une soumission absolu. C’est le système qui
est défectueux, et ses employés sont les pre-
miers à souffrir.» — Louis Even