Page 194 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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192 30. Mort aux taxes
Fin du système de taxes
Ce mécanisme d’ajustement des prix permettrait de se dispen-
ser du lourd, irritant et dispendieux système de taxes. Un exemple
hypothétique va en donner une idée. Mais il ne faut pas perdre de
vue qu’il s’agit d’un système financier dans lequel on admet que
tout le crédit financier doit prendre sa source dans le fonds commu-
nautaire du crédit national ou provincial, et y retourner après avoir
accompli sa fonction. En reflétant fidèlement les faits économiques
dans les deux sens: les faits de la production dans le courant de
sortie, les faits de la consommation dans le courant de retour.
Supposons que, pendant une période donnée, la production to-
tale du pays, privée et publique, a été de 15 milliards. Si le budget
du gouvernement pour cette période était de 3 milliards, cela veut
dire que la production privée, la production de biens consomma-
bles, a été de 12 milliards puisque 12 et 3 font 15.
D’autre part, supposons que la consommation totale, durant la
même période a été de 10 milliards. Consommation totale: biens
consommés par la population, matériaux consommés pour la pro-
duction tant publique que privée, usure de la machinerie, déprécia-
tion de biens durables, destruction par n’importe quelle cause, ex-
portations. Tout ce qui a fait disparaître ou diminuer de la richesse
dans le pays : 10 milliards seulement.
On peut écrire:
Production publique: 3 milliards Production privée: 12 milliards
Production totale: 15 milliards Consommation totale: 10 milliards
Les 15 milliards qui ont financé la production de toutes sortes
ont bien reflété la production de richesse. Pour que la finance
reflète aussi fidèlement la consommation totale, il faut que cette
consommation fasse remettre dans le canal du retour du crédit
vers la source, non pas les 15 milliards libérés pour la production,
qui en sont le prix comptable, mais seulement les 10 milliards de
consommation totale, qui sont, nous l’avons expliqué, le coût réel
de la production. Le coût réel est donc ici les 2/3 du prix compta-
ble, 10 contre 15.
Actuellement, l’argent est retiré de la circulation de deux ma-
nières: dans les prix, par la vente des biens consommables, et en