Page 186 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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184 30. Mort aux taxes
Ces réflexions, mes chers amis, frappent monsieur Dubois. Il
avait toujours pensé que les banques prêtaient l’argent de leurs
déposants, qu’elles le prêtaient à la place des déposants, faisant
leur profit avec la différence entre l’intérêt chargé par elles aux em-
prunteurs et le petit intérêt, versé par elles aux déposants, pour les
encourager à continuer de confier leurs épargnes à la banque. Il est
surpris d’apprendre que les banquiers créent l’argent alors que le
gouvernement, lui, ne crée que des dettes quand les taxes ne lui
suffisent pas.
Monsieur Dubois va apprendre bien d’autres choses encore.
Son professeur du moment lui montrera à voir les choses en ter-
mes de réalité bien plus qu’en termes d’argent. Puis à soumettre
l’argent aux choses pour servir les hommes au lieu de soumettre
les choses à l’argent en faisant souffrir les hommes, comme cela se
fait aujourd’hui.
Il apprendra qu’on ne peut ni consommer ni détruire de la pro-
duction qui n’a pas d’abord était faite. Donc, que la consommation
n’est jamais plus grosse que la production. Qu’il ne devrait pas exis-
ter de dettes publiques.
Il apprendra aussi à distinguer entre les prix calculés, d’après ce
qu’il a fallu dépenser
d’argent pour le pro-
duire et les vrais prix
calculés, d’après ce
qu’il a fallu sacrifier
de choses pour les
réaliser.
Il apprendra enfin
que «Mort aux taxes»
est parfaitement pos-
sible. Du moins, qu’on
peut supprimer avan-
tageusement tout le
système actuel de
taxes. Ce sera le sujet
de deux causeries sui-
vantes de Louis Even.