Page 196 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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194    30. Mort aux taxes

        mettre à l’approbation du Parlement le programme de travaux et
        services publics réclamés par la population, tant qu’il est physique-
        ment possible de les exécuter. Puis son rôle consistera encore à
        les faire exécuter par des entrepreneurs compétents et à recevoir
        les compliments de ses administrés. Ce serait vraiment la fin d’un
        grand gaspillage de temps, en même temps qu’un soulagement de
        méninges chez les ‘taxeurs’ et les taxés actuels. Les chiffres don-
        nés dans notre exemple sont quelconques.  La production publique
        peut être différente de ces chiffres-là. L’escompte peut être diffé-
        rent; cela ne change rien car en fin de compte on a toujours un
        pouvoir d’achat total égal au coût total réel.  On a l’argent pour le
        payer et les gens peuvent obtenir les produits.
           Toutes ces opérations sont simplement des opérations mathéma-
        tiques qui ne font que refléter la réalité. Il peut rester bien des points
        d’interrogation dans l’esprit de l’auditeur insuffisamment renseigné
        sur l’ensemble de la doctrine créditiste. Mais vous n’avez qu’à lire
        cela dans Vers Demain qui, depuis 28 ans, parle assidûment de ces
        questions. Soyez assidus à les lire et vous comprendrez.



           Un régime économique à combattre et à remplacer
             Son Éminence le Cardinal Saliège, archevêque de Toulouse
           (France), dans son mandement du Carême de 1954, sur le Devoir
           du Chrétien dans notre société, disait:
             “On oublie, on ne voit pas, on ne veut pas voir qu’il y a des
           gens mal logés, des gens mal nourris, des salaires insuffisants,
           qu’il y a des pays tout entiers qui souffrent de la faim. Ce n’est pas
           chrétien de penser, à plus forte raison de dire: c’est leur faute...
             Longtemps, un chrétien était reconnu à ce signe qu’il aimait
           et secourait le pauvre, en qui il voyait Jésus-Christ, le pauvre par
           excellence, lequel n’avait pas une pierre où se reposer sa tête. Un
           régime économique qui fabrique des pauvres en série, des sans-
           toit en série, des ayant-faim en série, tout chrétien se doit de le
           combattre et de le remplacer.
             Là encore, il ne faut pas se faire illusion: le chrétien qui veut
           faire son devoir est contredit par d’autres chrétiens qui ne com-
           prennent pas, qui n’acceptent pas la doctrine de l’Évangile et des
           Papes, et pour beaucoup d’athées conservateurs qui sont pour
           l’ordre établi.”
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