Page 127 - Sous le Signe de l'Abondance
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Que ferait le Crédit Social pour vous? 12
importations seraient bienvenues. Ce sont les importations accep-
tées qui facilitent à l’étranger le paiement de nos exportations.
En livrant les produits, l’industrie et le commerce privés at-
teignent leur fin et donnent satisfaction aux consommateurs. On
cesserait d’entendre réclamer l’étatisation et la nationalisation. Le
Crédit Social a horreur de toute étatisation. Le gouvernement doit
s’abstenir d’intervenir dans la conduite de l’entreprise privée. Elle
est capable de voir elle-même à ses affaires lorsque le consomma-
teur est capable d’acheter et de payer.
Pour vous, citoyens
Si l’on considère maintenant chaque citoyen majeur comme
électeur, on comprendra que, n’ayant plus à mendier les faveurs
du gouvernement, du député ou du ministre, pour avoir ses trois
repas par jour, le citoyen n’en serait que plus indépendant et plus
libre. La machine électorale pourrie aurait moins de prise sur les
consciences.
Le Crédit Social contribuerait donc puissamment à assainir les
mœurs électorales. Ce ne serait pas là un mince bienfait.
Pour vous, adversaires
Qui donc peut craindre l’avènement d’un régime créditiste?
Personne, excepté ceux-là qui ambitionnent de dominer, ceux qui
vivent de l’exploitation des autres hommes, et ne peuvent bien
réussir cette exploitation que si la masse ne peut avoir son pain
sans accepter la servitude.
Mais un régime créditiste protégerait même ceux-là qui y sont
opposés pour satisfaire leur ambition. Il les protégerait en leur évi-
tant d’avoir à faire face, un jour ou l’autre, à la colère déchaînée de
tout un peuple aigri par la misère, indigné à bon droit de l’exploita-
tion dont il a été trop longtemps la victime.
Rétablir l’ordre à temps, c’est le seul moyen d’éviter le fléau
de la révolution, fruit naturel d’un système qui érige le désordre en
permanence à l’ombre de la loi.