Page 124 - Sous le Signe de l'Abondance
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Chapitre 2

            Que ferait le Crédit Social pour vous?


                                                             er
            (Article d’Edmond Major, paru dans Vers Demain du 1  décem-
        bre 1944.)
            Remarquons d’abord que le Crédit Social ne change rien à la for-
        me ou à la valeur de l’argent. Il n’enlèverait pas un sou à personne.
            La technique du Crédit Social, en équilibrant production et pou-
        voir d’achat, préserve la valeur de la piastre, ce que ne fait pas le
        système actuel. Achète-t-on autant avec la piastre de 1945 qu’avec
        la piastre de 1935? Le Crédit Social rend toute inflation comme tou-
        te déflation impossible. Ce que n fait pas le système actuel, puis-
        que  le  gouvernement  est  obligé  d’intervenir  pour  empêcher  les
        prix de monter à certaines époques, pour les maintenir suffisants
        à d’autres.
            Le Crédit Social n’enlèverait rien à personne, mais il donnerait
        quelque chose à tout le monde. C’est possible, puisque pendant la
        guerre on donne beaucoup de choses dispendieuses aux ennemis,
        et cela ne ruine pas du tout notre pays; nous sommes plus prospè-
        res qu’avant de faire ces cadeaux.
                               Pour la famille
            Le Crédit Social garantirait à tous et à chacun un minimum vital.
        Pour la famille, ce serait le revenu familial assuré, puisqu’il y aurait
        autant de dividendes que de personnes dans la maison.
            C’est le respect de la famille, concrétisé par des actes, et sans
        les contributions préalables et les enquêtes vexatoires des plans à
        la mode du jour.
            Ce serait la possibilité pour chaque jeune homme et chaque
        jeune fille qui le désirent de fonder un foyer et de poursuivre leur
        idéal.
                          Pour vous, cultivateurs
            Pour lecultivateur, l’avènement d’un régime créditiste signifie-
        rait la possibilité de vivre convenablement de sa terre, sans avoir à
        y ajouter des trvaux sur la voirie ou au service des compagnies fo-
        restières. Ce serait la possibilité de procurer à ses enfants l’éduca-
        tion qui leur convient pour les préparer à la carrière de leur choix.
            L’augmentation du pouvoir d’achat des consommateurs assu-
        rerait  un  marché  continu  aux  produits  de  la  ferme,  sans  avoir  à
        scruter les cinq parties du monde. Et les produits correspondant à
        de véritables besoins trouveraient un prix raisonnable.
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