Page 126 - Sous le Signe de l'Abondance
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126 Chapitre 2
ployé, plus indépendant, à cause de son minimum vital assuré, se-
rait mieux à même d’exiger des conditions raisonnables de travail.
La concurrence effrénée, créée par un système où les indus-
triels doivent se disputer le pouvoir d’achat insuffisant qui existe,
n’aurait plus sa raison d’être. Le patron comprendrait ieux que son
intérêt est lié à celui de son employé. L’harmone entre les deux
serait facilitée et les causes de grèves supprimées.
Pour vous, professionnels
Le pouvoir d’achat, augmenté par le Crédit Social au niveau de
toute la production, services autant que marchandises, ferait recou-
rir aux bons services des professionnels chaque fois que le besoin
s’en fait sentir.
Ce serait aussi le moyen efficace d’éviter l’étatisation des
professsions, et par conséquent de conserver à chacun la liberté
d’exercer sa profession sans devenir un fonctionnaire de l’Etat.
Comme les autres citoyens, en plus de ses honoraires, le pro-
fessionnel toucherait son dividende national, ainsi que tous les
membres de sa famille.
Pour vous, fonctionnaires
Mais les fonctionnaires?
Les fonctionnaires n’auraient plus la crainte de la guillotine.
D’abord, la guillotine perdrait son tranchant, avec une variété de
carrières ouvertes pour tous les goûts et toutes les aptitudes. Si
l’on s’accroche tant aux positions dans le service civil aujourd’hui,
c’est que l’on craint le chômage en en sortant.
Puis, le fait même de la multiplicité des carrières dans le com-
merce, l’agriculture et l’industrie, ôterait l’appétit de l’emploi au
service du gouvernement à bien des aspirants qui remplissent les
anti-chambres aujourd’hui. Le fonctionnaire actuel aurait d’autant
moins à craindre d’être déplacé.
Pour vous, commerçants et industriels
Le marchand du coin ne sera certainement pas fâché de voir
ses clients acheter plus et payer mieux.
L’industrie est active lorsqu’elle écoule ses produits. Avec un
pouvoir d’achat maintenu au niveau nécessaire chez les consom-
mateurs, l’industrie est assurée d’un marché domestique perma-
nent. Quant aux exportations, elles seraient facilitées du fait que les