Page 125 - Sous le Signe de l'Abondance
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Que ferait le Crédit Social pour vous? 125

            Avez-vous remarqué la machinerie moderne et la belle toilette
        des fermes expérimentales? Qu’est-ce qui empêcherait le cultiva-
        teur d’avoir quelque chose de semblable lorsque la vente de ses
        produits lui apporterait, non seulement de quoi vivre, mais aussi de
        quoi développer son installation?
            Nous verrions certainement moins de nos cultivateurs réduits à
        abandonner leur terre pour aller se cantonner en ville. D’autant plus
        que l’aide électrique et mécanique et une installation domestique
        plus confortable rendraient la vie du cultivateur moins dure et plus
        attrayante.
                             Pour vous, colons

            Le colon mérite beaucoup de la société, puisqu’il contribue à
        étendre le patrimoine producteur du pays. Pourtant, combien de
        fois n’est-il pas condamné à la misère et aux privations, avec toute
        sa famille? Lui qui a tant besoin de la force de ses bras est-il à même
        de se nourrir convenablement? Lui qui a tant besoin de toutes ses
        journées pour changer la forêt en champs, n’est-il pas obligé sou-
        vent de donner des mois et des mois à des compagnies pour ne
        pas totalement mourir de faim?
            Il y a au pays suffisamment de ressources déjà développées
        pour soutenir facilement ceux qui s’appliquent à en créer d’autres.
            Le Crédit Social, en garantissant le minimum vital à tout le mon-
        de, donc à chaque membre de la famille de chaque colon, adouci-
        rait les conditions de ce pionnier. Le colon pourrait donner tout son
        temps à son lot, en obtenir un rendement plus vite et se procurer
        les instruments aratoires et les animaux de ferme à mesure qu’il
        agrandit ses champs.
                            Pour vous, ouvriers
            Mais que ferait le Crédit Social pour l’ouvrier?
            D’abord, ce serait la fin des crises, des périodes de chômage
        quand il y a tant de besoins à satisfaire. Ce serait tout de même la
        diminution graduelle des heures d’emploi, à mesure que la machine
        vient au secours du labeur humain; mais la diminution de l’emploi
        ne serait pas une diminution du pouvoir d’achat. Même avec des
        loisirs, le pouvoir d’achat resterait à la hauteur de la production of-
        ferte, les dividendes croissant quand les salaires disparaissent par
        la machine.
            Le patron, assuré d’un marché convenable pour des produits
        convenables,  serait  mieux  disposé  envers  ses  employés.  L’em-
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