Page 64 - Du régime de dettes à la prospérité — J-Crate Larkin
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Insuffisance du pouvoir d’achat 3
toutes les dépenses faites dans cette étape, plus un profit
raisonnable, entrent dans la confection du prix des pro-
duits. Comme acheteurs, nous devrons payer le total de
toutes ces dépenses. Mais nous n’avons pour cela que
les paiements «A». Lorsque les produits arrivent au mar-
ché, comment, avec «A», peut-on acheter «A+B», le prix
de ces produits? Même si l’on exclut les profits du prix
de vente, le pouvoir d’achat reste encore insuffisant.
Le cercle vicieux
Rappelons-nous maintenant comment la monnaie cir-
cule dans les affaires, commençant par un prêt de banque
et finissant avec le remboursement du prêt à la banque.
Le producteur de radio, dans l’exemple choisi, a emprun-
té 10 000 dollars pour installer ses nouvelles machines.
Ces 10 000 $ doivent être remboursés à la banque plus
les intérêts accumulés. Le producteur doit recouvrer cette
monnaie en incluant, dans les prix des radios, non seule-
ment le montant du prêt mais aussi l’intérêt. Le public doit
payer plus que le manufacturier a emprunté!
Quand le producteur rembourse son emprunt, ces 10 000
$ disparaissent de la circulation. Ils sont disparus, bien
qu’ils soient toujours chargés dans les prix demandés au
public acheteur. Ce montant de monnaie est détruit au
détriment du pouvoir d’achat du public acheteur. Impos-
sible de revoir en circulation la monnaie représentée par
ce prêt, excepté par un autre prêt bancaire destiné à une
production nouvelle. Celle-ci chose faite, tout le cercle
vicieux recommence. Même si les prêts bancaires sont
renouvelés au lieu d’être remboursés, les paiements en
monnaie qui alimentent le pouvoir d’achat restent en re-
tard sur les valeurs attachées aux produits.
Notre revenu n’atteint jamais les prix des produits
qui sont le fruit de notre industrie, dont nous avons
besoin et que nous désirons. Nous ressemblons à des
écureuils en cage — faisant tourner la cage et n’arrivant
nulle part.