Page 63 - Du régime de dettes à la prospérité — J-Crate Larkin
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2   Chapitre

            À chaque détour, les dépenses «A» sont MOINDRES
        que le total des prix «A» plus «B», de sorte que, quelle
        que soit la période considérée, le prix total (A plus B) sera
        toujours plus  élevé que le total du  pouvoir d’achat  de
        l’acheteur (A). Les paiements de monnaie aux consom-
        mateurs individuels restent toujours en arrière des prix
        des  marchandises  que  cherchent  les  clients.  Le  retard
        augmente avec le temps.
            Reculez sur la ligne; passez de la manufacture de ra-
        dio au fabricant des machines: vous constaterez la même
        situation que dans la manufacture de radio elle-même. Al-
        lez plus en arrière encore, à la fonderie qui fabrique des
        parties des machines ou même jusqu’aux mines d’où l’on
        extrait le minerai de fer: même histoire! Sur toute la ligne,
        les  sommes  distribuées  par  l’industrie  comme  pouvoir
        d’achat sont moindres que les prix des produits livrés. À la
        racine du retard, vous trouvez le facteur «temps». Le retard
        du pouvoir d’achat par rapport aux prix est un retard de
        temps. Temps et monnaie pris ensemble donnent la «vi-
        tesse d’écoulement de la monnaie». La vitesse d’écoule-
        ment de la monnaie en paiements aux acheteurs est tou-
        jours en retard sur la vitesse du cours de fabrication des
        prix. Le rythme du pouvoir d’achat est inférieur au rythme
        de production. Plus celle-ci devient efficace plus le retard
        s’accentue.
                            Sur toute la ligne
            L’insuffisance  du  pouvoir  d’achat  pour  racheter  les
        produits  est  continuelle  et  cumulative;  elle  grandit  de
        plus en plus. Le cours des dépenses qui entre dans la fac-
        ture des prix commence avec le premier producteur et se
        continue jusqu’au prix de vente au détail que doit payer
        le consommateur. Ces produits suivent, autant que pos-
        sible, la ligne droite, du producteur primaire, de celui qui
        fournit la matière brute, jusqu’au consommateur. Mais il
        faut du temps pour que les produits passent d’une étape
        à une autre. À chaque étape, tout le long du parcours,
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