Page 68 - Du régime de dettes à la prospérité — J-Crate Larkin
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Insuffisance du pouvoir d’achat
besoin de toutes ces choses. On s’applique idiotement à
réduire la production au niveau d’un pouvoir d’achat di-
minuant sans cesse. Combien de temps va-ton continuer
à détruire ainsi la richesse réelle au lieu d’en permettre la
distribution par un système financier plus sensé?
Faillites, liquidations, banqueroutes
Les hommes d’affaires ont avalé une forte dose de
médicaments amers durant les cinq dernières années. Li-
quidations et baisse des prix sont choses ruineuses pour
le commerce. L’industrie diminue ses prix pour augmen-
ter temporairement le pouvoir d’achat du public ache-
teur. Elle partage le mal du consommateur, pour que les
deux ne périssent pas en même temps. Mais la disparité
continue entre le pouvoir d’achat et les prix, parce que
ce palliatif temporaire a pour conséquence d’augmenter
les faillites et de créer du chômage.
Le marché d’exportation
Dans le passé, l’exportation absorbait beaucoup de la
production domestique que le pouvoir d’achat canadien
ne pouvait acquérir. Les exportations sont financées en
majeure partie par des prêts étrangers, chose assez fa-
cile autrefois, mais devenue de plus en plus difficile.
La machine augmente la capacité productive. Mais la
possibilité d’exportation diminue à cause des hauts tarifs,
des dettes internationales impayées et de la compétition
entre les nations. Nous ne pouvons plus écouler chez les
voisins les surplus accumulés par notre manque de pou-
voir d’achat domestique. Toutes les nations souffrent du
même système malsain, et toutes essayent d’en atténuer
les effets, en se disputant âprement les marchés d’ex-
portation, d’où conflits économiques, avant-coureurs
des guerres. La paix? Quelle personne bien pensante ne
la désire de toute son âme? Mais qui ne sait aussi que
la semence des guerres dans le monde moderne, c’est
la rivalité industrielle et commerciale? La dernière fut