Page 57 - Du régime de dettes à la prospérité — J-Crate Larkin
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        ces rendus, sont l’unique fonds qui alimente le pouvoir
        d’achat. C’est la seule monnaie dont dispose la nation
        consommatrice pour acheter les biens que, comme pro-
        ductrice, elle a elle-même placés dans la vitrine avec un
        prix.
            Le  revenu  des  acheteurs  dépend  de  l’industrie.  Ce
        revenu est naturellement plus fort quand l’industrie est
        active; il diminue quand les affaires marchent au ralen-
        ti. Mais ce qui nous intéresse surtout, c’est de compa-
        rer, dans une période déterminée, le nombre de billets
        d’achat, ou de monnaie, distribués par l’industrie à la
        nation acheteuse avec les prix créés dans l’atelier de
        fabrication pendant la période. Si la monnaie reçue par
        le Canada acheteur était toujours exactement égale aux
        prix créés par le Canada producteur, le premier pourrait
        acheter toutes les marchandises offertes par le second.
        On pourrait peut-être critiquer la répartition des billets,
        il y en aurait certainement assez pour acheter toute la
        production.
            Mais tel n’est pas le cas. L’expérience est là pour le
        démontrer. Ce qu’on trouve en réalité, c’est un pouvoir
        d’achat,  découlant  du  système  de  production,  beau-
        coup moindre que les prix créés par ce même système
        pendant la même période. Les deux courants, pouvoir
        d’achat et prix, ne concordent ni en volume, ni en vitesse
        d’écoulement. Le courant des prix atteignant la grande
        vitrine va beaucoup plus vite que le courant des billets
        atteignant le public acheteur. Résultat: le pouvoir d’achat
        distribué  dans  un  temps  donné  reste  inférieur  aux  va-
        leurs-prix des marchandises mises en vente pendant le
        même temps.
            Le seul titre aux fruits de la production est la monnaie
        distribuée par le système même de production. Or le to-
        tal de monnaie distribué dans toute la nation est conti-
        nuellement  égal  à  peu  près  aux  deux-tiers  seulement
        des prix qui s’alignent dans le magasin de la nation.
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