Page 54 - Du régime de dettes à la prospérité — J-Crate Larkin
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Le monopole du crédit   3

        nous comprenons que les véritables maîtres d’une na-
        tion sont ceux qui ont le pouvoir d’émettre et de restrein-
        dre sa monnaie.» (Douglas).
            Qui ne connaît le vieux dicton: «Il faut de la monnaie
        pour faire de la monnaie.»
            Le monopole de la monnaie est sous le contrôle privé
        de quelques individus. Voilà qui mérite considération at-
        tentive. Il est publiquement reconnu que le système ban-
        caire privé a le pouvoir de créer et de détruire la monnaie
        de crédit, qui constitue de beaucoup la plus grande par-
        tie de notre monnaie courante, mais le public acheteur
        ne se rend généralement pas compte de toute la portée
        de cette condition sur son pouvoir d’achat.
            À  remarquer  ici  que,  selon  les  termes  de  Maurice
        Colbourne, «la critique n’est pas dirigée contre la créa-
        tion même de la monnaie, mais contre le monopole du
        pouvoir de la créer, monopole détenu par les banques»,
        c’est-à-dire par des particuliers qui ne représentent pas
        la nation et ne travaillent que pour leur profit.
            Nous ne critiquons aucunement les banquiers com-
        me hommes d’affaires, ni comme individus. Nulle malice
        ne doit s’infiltrer dans cette question. Les banquiers n’ont
        certainement pas l’inhumanité de souhaiter les mauvais
        effets du système qui les emploie. Nous en connaissons
        tous plusieurs; ce sont des hommes compétents, cour-
        tois et honnêtes. Nos critiques ne les visent en aucune
        façon. Ils sont, sans le vouloir, victimes du système au
        même degré que nous.
            Ce sont les défauts inhérents au système bancaire lui-
        même qui réclament notre attention. C’est dans ces dé-
        fauts et leurs conséquences qu’il faut chercher la source
        principale des privations et des souffrances qui affligent
        l’humanité. Les puissances d’argent contrôlent toute no-
        tre vie économique. Le système bancaire privé doit être
        amputé de ses abus pour accomplir son rôle de serviteur
        de l’humanité.
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