Page 52 - Du régime de dettes à la prospérité — J-Crate Larkin
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Le monopole du crédit 1
Le monopole de la monnaie et les taxes
«Si vous cherchez qui est créancier des dettes mon-
diales et des prêts de guerre, dit Douglas, vous trouverez
qu’elles sont détenues pour la majeure partie par de gran-
des institutions financières. Vous avez tout de suite une
très bonne explication des innombrables taxes qui nous
accablent, puisqu’il faut en passer la moitié au service
des emprunts nationaux détenus par les grandes insti-
tutions financières. Ces dettes furent d’ailleurs créées à
l’origine par les institutions financières, sous forme de
prêts au gouvernement, en retour d’énormes tranches
de titres nationaux que les institutions financières reçoi-
vent pour rien.»
Emprunt de notre propre crédit
Les journaux parlent souvent des finances du gou-
vernement et de la dette nationale. Que signifient ces ter-
mes? L’extrait suivant d’un discours de Goldsborough,
prononcé le 7 janvier 1935, à la Chambre des Représen-
tants, à Washington, l’explique:
«Il y a quelques années, j’étais en conférence avec
le Président quand le Secrétaire du Trésor entra et, des
larmes aux yeux, exprima le doute qu’un emprunt urgent
put être couvert. Cette pensée me vint à l’esprit: quelle
étonnante situation qu’un gouvernement emprunte des
banques ce que les banques n’ont pas, ce qu’elles créent
sur les garanties du gouvernement lui-même, puis qu’en
redéposant cette monnaie aux banques où elle va mourir,
le gouvernement leur paie un intérêt pour avoir obtenu
d’elle la permission d’employer le crédit de la nation.
«Le Trésor des États-Unis, à cause de ce que nous ap-
pelons ‘dette nationale,’ est sous le contrôle des grandes
maisons bancaires du pays depuis la Guerre Civile. La
dette nationale dépasse maintenant 26 000 000 000 $. Le
paiement des intérêts sur la dette nationale approche de
750 000 000 $ par année.