Page 51 - Du régime de dettes à la prospérité — J-Crate Larkin
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Chapitre
Le monopole du crédit
Notre tableau du système monétaire serait incomplet
s’il ne mentionnait spécialement la nature monopolistique
du contrôle de la Monnaie. Nous ne voulons nullement
nous livrer à ce jeu stupide, trop commun aujourd’hui,
qui consiste à s’attaquer aux banques à tort et à travers.
Nous étudions simplement les faits. Pour apprécier le be-
soin d’un système monétaire scientifique 20ième siècle,
il faut connaître où sont les causes de la faillite financière
qui nous appauvrit.
Nous avons vu comment les banques, par leurs pro-
cédés de comptabilité, créent et détruisent la monnaie sur
laquelle repose l’usage du chèque. Nous avons vu aussi
que des dettes toujours grossissantes sont le résultat
inévitable de ce procédé de comptabilité. Concluons-en
avec Colbourne que «La puissance d’un système bancai-
re qui peut créer, étendre ou comprimer, régler et détruire
la monnaie, est incalculable, sans égale et sinistre.»
«... Plus de 97% du montant total de la monnaie au
service des individus composant la nation sont émis pri-
vément, et la plus grande partie n’a aucune existence
tangible. Cette monnaie représente une dette, due par la
nation aux individus qui ont la prérogative de l’émettre.
Elle peut être réclamée au nom de la loi, même si elle
fut émise sans la sanction des autorités nationales. Dette
ajoutée tranquillement au fardeau de la nation par des
méthodes qui portent tous les caractères d’un escamo-
tage.» (Frederick Soddy).
Le Président Wilson disait en 1916: «Une grande na-
tion industrielle est contrôlée par son système de crédit;
notre système de crédit est centralisé. Le développe-
ment de la nation, par conséquent toutes nos activités,
sont entre les mains de quelques hommes qui ... décou-
ragent, arrêtent et détruisent notre liberté économique
naturelle.»