Page 50 - Du régime de dettes à la prospérité — J-Crate Larkin
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La monnaie rare

             naie à vos clients, particulièrement aux hommes
             d’affaires influents.»
            Eh bien, cette rareté n’est pas un fait isolé dans no-
        tre histoire économique. Nous connaissons sa puissance
        anti-humaine. Mais cette puissance va hâter la chute du
        système financier. L’humanité se révolte, et à bon droit.
            Le  système  bancaire  privé  jouit  d’un  pouvoir  trop
        souverain.  Créateur  d’une  monnaie-dette,  il  peut  rap-
        peler et détruire cette monnaie à volonté. Il peut donc
        changer le volume de la monnaie en circulation. La pani-
        que de 1929 fut produite par l’exercice de ce pouvoir, par
        une  compression,  sur  une  grande  échelle,  des  dépôts
        ou  créations  bancaires  de  monnaie.  Ainsi  commença
        la destruction de 20 milliards de dollars aux États-Unis.
        D’où réduction du torrent circulatoire (turnover) de 1200
        milliards de monnaie-chèque en 1929 à 400 milliards en
        1933: anéantissement des deux tiers du chiffre des affai-
        res.
            Une diminution délibérée semblable de la monnaie
        privée, par le resserrement du crédit, des prêts bancai-
        res et des dépôts avait produit la dépression de 1907.
        De  nouveau,  en  mai,  1920,  une  assemblée  était  tenue
        en secret par les membres de la Federal Reserve Board,
        du Federal Reserve Advisory Council, et 36 directeurs,
        Classe A, des banques de réserve fédérales, lesquelles
        appartiennent à des intérêts privés. Après une journée
        de délibérations, il fut décidé de restreindre le crédit et
        numéraire de la monnaie du pays.

            Comme conséquence de cette restriction décidée en
        mai 1920, dès juillet suivant, le niveau de prix des mar-
        chandises dégringola de 166 à 93, comparé au niveau
        des prix de 1913. Les prix des produits agricoles s’affais-
        sèrent de plus de moitié et la valeur des fermes descen-
        dit d’un total de 79 milliards à 58½ milliards.
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