Page 38 - Du régime de dettes à la prospérité — J-Crate Larkin
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Nature de la monnaie 3
l’emprunteur rembourse. Ces remboursements font dis-
paraître leur montant de la circulation. Qu’en a-t-il coûté
à la banque pour cette création de $1000, suivie de sa
destruction? Rien à part le coût de la comptabilité.
Par simple procédé de comptabilité bancaire, de la
nouvelle monnaie est constamment créée et détruite. Et
cette monnaie, que l’Encyclopédie Britannique dit être
créée de «RIEN» (out of nothing), est réellement manu-
facturée avec une plume, du papier, de la confiance et
une bouteille d’encre.
Ce procédé de comptabilité, la méthode bancaire qui
régit la naissance et la mort de la monnaie scripturale,
du gros de la monnaie actuelle, est décrit clairement
par Reginald McKenna, directeur de la Midland Bank de
Londres et ancien Chancelier de l’Échiquier Britannique:
«Le montant de monnaie en existence varie seulement
avec l’action des banques. Chaque prêt bancaire crée un
dépôt...» Et plus loin: «Nous n’avons qu’une méthode
pour augmenter ou diminuer le montant total de notre
monnaie... Le montant de monnaie en existence varie
seulement avec l’action des banques en augmentant ou
diminuant les dépôts. On sait comment ceci se fait. Cha-
que prêt bancaire et chaque achat de titres par la banque
créent un dépôt, et chaque remboursement ou vente de
titres en détruit un.»
Les banques ne prêtent pas, comme beaucoup de
gens le supposent, les dépôts de leurs clients. En vertu
de leur privilège de prêter jusque 10 fois leur réserve, les
banques créent le Crédit Financier qui, dans leur comp-
tabilité, devient une dette contre l’emprunteur.
Les banques peuvent, en effet, prêter jusqu’à dix fois
le numéraire qu’elles ont en réserve, en vertu des char-
tes que le gouvernement leur a octroyées.
«Penser que les dépôts bancaires sont créés par le
public, par des dépôts en espèces représentant des éco-