Page 35 - Du régime de dettes à la prospérité — J-Crate Larkin
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des échanges, la monnaie doit représenter exactement
la demande courante vis-à-vis des produits disponibles.
Tout système monétaire sain doit refléter les faits réels
de la production. Il doit fournir les moyens d’échange
en quantité suffisante pour que les marchandises conti-
nuent leur mouvement, du producteur à l’acheteur qui
consomme les produits.
Deux sortes de monnaie
Nous avons aujourd’hui deux sortes principales de
monnaie en usage. La première est le numéraire ou mon-
naie tangible, comprenant les pièces de métal frappées
par le gouvernement, les anciens billets du Dominion et
les billets de banque de différentes dénominations. La
seconde est la monnaie de crédit, ou les dépôts bancai-
res circulant sous forme de chèques.
Le numéraire est seulement la monnaie de poche du
commerce. La monnaie de crédit (ou chèques) est utili-
sée dans presque toutes les grandes transactions, où les
pièces de monnaies et les billets ne sont pas pratiques,
et dans une foule de transactions plus modestes où ce
genre de paiements accommode mieux celui qui s’en
sert. Plus de 90% de nos affaires se font par chèques, ou
monnaie de crédit.
Nul n’ignore que le numéraire est émis par le gou-
vernement sous forme de pièces métalliques ou par les
banques sous forme de billets imprimés; mais combien
peu savent au juste d’où vient la monnaie de crédit, com-
ment elle naît et comment elle meurt. On se sert de chè-
ques à cause de leur sécurité et de leur commodité. On
inscrit sur le chèque le montant exact devant être payé à
une certaine personne, et du moment que le chèque est
acceptable et accepté, on n’y pense plus.
Naissance et mort de la monnaie de crédit
Jetons un coup d’oeil à la source de cette monnaie de
crédit qui règle au moins 90% de nos achats et ventes.