Page 103 - Du régime de dettes à la prospérité — J-Crate Larkin
P. 103

102   Chapitre 11

        nal, et garanti par la richesse réelle du Canada. Lorsque
        le consommateur change son chèque de dividende ou
        l’échange pour des produits, le chèque trouve le chemin
        de la banque, où il est chargé au compte du Crédit Na-
        tional. Celui-ci le débite contre la production, puisque le
        chèque utilisé représente une production consommée.
            Les banques, comme agents du Trésor, acceptent et
        changent les chèques des dividendes, faisant ces opé-
        rations exactement comme elles le font présentement.
        Notre système bancaire actuel possède le mécanisme et
        l’expérience nécessaires pour remplir efficacement ces
        fonctions. Les banques et leur personnel entraîné sont
        des facteurs essentiels pour l’administration pratique du
        Crédit Social. Dans tous leurs champs d’activité, les ban-
        ques continuent leurs opérations comme par le passé,
        sauf évidemment qu’elles perdent le privilège injustifia-
        ble de créer et détruire la monnaie à volonté. Il n’est donc
        pas besoin de bouleversement dans le système bancaire
        pour le bon fonctionnement du Dividende. Les banques
        se font évidemment payer pour services rendus à titre de
        fonctionnaires publics. «Canada Incorporé», notre gran-
        de société, doit poursuivre ses activités sur une grande
        échelle ou faire banqueroute. Elle possède les matériaux,
        les manufactures, la force motrice, la main-d’oeuvre et
        les talents pour produire au moins trois fois autant de
        richesse  qu’à  l’heure  actuelle,  et  le  développement  va
        bien au delà. Seul le manque de monnaie l’arrête. L’insuf-
        fisance de pouvoir d’achat seule empêche la prospérité,
        la production abondante et la distribution des dividendes
        que justifie le pouvoir de gain du pays. Pendant combien
        de temps les actionnaires toléreront-ils cette insuffisance
        si facile à corriger par l’administration?

                        Salaires plus dividendes
            N’allons pas défigurer le sens de cet exposé et conclu-
        re que le Crédit Social veut supprimer le travail ou les sa-
        laires et placer tout le pouvoir d’achat dans les dividendes.
   98   99   100   101   102   103   104   105   106   107   108