Page 100 - Du régime de dettes à la prospérité — J-Crate Larkin
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Le Dividende National

        nation. Notre vie quotidienne en dépend de plus en plus.
        Depuis cinquante ans, les découvertes de la science ont
        placé à notre service des facilités et des forces tout à fait
        ignorées de nos grands-parents. Voilà des considérations
        qui, d’habitude, ne nous arrêtent guère. Pourtant la vie
        moderne, avec tout son confort, est le fruit des pensées,
        des inventions scientifiques, et du travail de nombreuses
        générations d’hommes. La production de n’importe quel
        article aujourd’hui met à profit les découvertes passées.
        Nous héritons de bienfaiteurs dont, dans bien des cas,
        nous n’avons même pas conservé les noms.
            Ces découvertes du passé sont un bien commun à
        toute la famille humaine. Ils constituent un héritage légué
        de génération en génération. Le téléphone, l’automobi-
        le, la route d’asphalte, le chauffage central, l’éclairage à
        l’électricité,  la  radio  et  mille  autres  choses  ne  seraient
        pas notre partage sans cet héritage intellectuel.
            En  vertu  de  l’association  constituée  par  la  nation,
        chaque citoyen a droit à sa part des valeurs de la nation
        représentées par l’héritage culturel.

                          La base du dividende
            Comme  actionnaire  de  l’héritage  culturel  dévolu  à
        une  nation  riche,  chaque  citoyen  du  Canada  peut  très
        bien recevoir un dividende national comme son dû. Le
        titre de citoyen lui donne droit au revenu accru de la na-
        tion dont il est membre. Il y a la valeur associationnelle
        provenant de tous les consommateurs et qui augmente
        la valeur de la richesse du pays.
            Le dividende doit être au moins suffisant pour subve-
        nir aux nécessités premières de la vie — nourriture, vê-
        tements et logement. Le Canada est certainement capa-
        ble, si son industrie n’est pas entravée par le système de
        monnaie-dette que nous connaissons, de produire assez
        pour que personne n’y souffre de pauvreté au point de
        manquer du nécessaire. Puisque la machine déplace des
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