Page 99 - Du régime de dettes à la prospérité — J-Crate Larkin
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Chapitre 11
que, des chômeurs à plaindre? Nous les trouvons, au
contraire, gens heureux. Ce sont les rentiers, gens dont
toutes les journées sont des loisirs. Mais la différence
économique entre l’homme qui n’a pas d’emploi et vit
de ses dividendes et l’homme qui n’a pas d’emploi et
ne peut acheter de nourriture pour sa famille, c’est que
le premier possède les billets qui constituent le pouvoir
d’achat et l’autre en est dépourvu.
Les dividendes aux actionnaires viennent du rende-
ment de leur placement, de l’augmentation dans le pou-
voir de gain de l’entreprise. Eh bien, on peut considé-
rer le Canada comme une grande société, dont tous les
consommateurs canadiens sont les membres. Le travail
de cette société est de produire et de livrer les biens de-
mandés par la consommation. Chaque citoyen consom-
mateur est un associé, un actionnaire de l’entreprise
complète. La société existe pour le bénéfice de tous et
de chacun de ses membres. Ceux-ci ont choisi leurs ad-
ministrateurs et directeurs — le gouvernement. Il n’y a
pas là la moindre teinte de socialisme. Tous reconnais-
sent que les membres d’une même nation sont liés en-
tre eux par des intérêts communs qu’ils administrent en
commun, par l’entremise de leur gouvernement.
L’actif principal de cette grande société, potentielle-
ment une des plus riches sur la surface du globe, c’est sa
puissance énorme de production de richesse. Cette puis-
sance existe surtout grâce aux connaissances scientifi-
ques accumulées et transmises, reçues par chaque gé-
nération et augmentées par elle, dans tous les domaines:
chimie, médecine, mécanique, génie civil, — contrôle
des forces de la nature, etc.
Notre capacité de production est peut-être pour les
quatre-cinquième due à l’organisation efficace des affai-
res modernes, intensifiée par les recherches et les dé-
couvertes des siècles passés.
Ce fonds de connaissance est l’héritage culturel de la