Page 102 - Du régime de dettes à la prospérité — J-Crate Larkin
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Le Dividende National 101
gères, le marchand de gros ses entrepôts. Le manufac-
turier rappellerait ses ouvriers et remettrait ses machines
en marche pour faire face à la demande. Le producteur
primaire n’aurait plus à se morfondre et à restreindre son
exploitation, il serait sûr d’écouler ses produits.
À première vue, cet exemple peut paraître exagéré;
ce n’est en réalité qu’un timide pas vers l’abondance qui
est à notre porte et s’offre à nous tous. Enchaîné par un
système absurde, on s’est abstenu de la saisir. Mais la
nécessité va vaincre les obstacles. Comment résister à
sa pression? L’augmentation des taxes et les dettes gros-
sissantes détruisent les efforts de l’industrie. Le fardeau
de secours directs, financés avec de la monnaie-dette
empruntée au système bancaire, devient vite aussi into-
lérable qu’il est inadéquat. Le public réclame un système
plus sensé.
Dès le premier mois, le dividende national accompli-
rait énormément pour relever les affaires. Escompte de
Détail et Dividende National ensemble amèneraient gra-
duellement un niveau de vie plus élevé. Ce serait l’avè-
nement de l’aisance et du confort pour des centaines de
mille Canadiens aujourd’hui en proie à la faim, au froid, à
la maladie, aux soucis, traînant une misérable existence
en plein pays de richesse.
On doit bien comprendre que l’augmentation du Di-
vidende National dépend directement de l’augmentation
de la production, de l’accroissement, de la richesse réelle,
exprimée par le Compte de Crédit National. Il augmente-
rait progressivement avec l’activité et le développement
de l’agriculture et de l’industrie. La pauvreté ferait place
à la sécurité économique.
Importance du travail des banques
Le crédit pour financer le Dividende National est
créé par le Trésor, à même le compte de Crédit Natio-