Page 186 - La démocratie économique vue à la lumière de la doctrine sociale de l'Église
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appareils publics, animés par une logique bureaucratique plus
que par la préoccupation d’être au service des usagers, avec une
croissance énorme des dépenses.» La solution, indique le Saint-
Père, est de respecter le principe de subsidiarité, ne pas interférer
dans les compétences des familles et des niveaux de gouverne-
ment inférieurs, car «les besoins sont mieux connus par ceux qui
en sont plus proches».
La plupart des taxes aujourd’hui sont injustes et inutiles, et
pourraient être éliminées dans un système de Crédit Social. La par-
tie la plus injuste de ces taxes, et qui n’a aucune raison d’être, est
celle qui sert à payer le «service de la dette» – les intérêts que le
pays doit payer chaque année sur sa dette nationale, pour avoir
emprunté à intérêt de l’argent que l’État aurait pu créer lui-même,
sans intérêt.
Le Compendium de la doctrine sociale de l’Église continue (n.
187):
A l’application du principe de subsidiarité correspondent: le
respect et la promotion effective de la primauté de la personne et
de la famille; la mise en valeur des associations et des organismes
intermédiaires, dans leurs choix fondamentaux et dans tous ceux
qui ne peuvent pas être délégués ou assumés par d’autres; l’en-
couragement offert à l’initiative privée, de sorte que tout organisme
social, avec ses spécificités, demeure au service du bien commun;
l’articulation pluraliste de la société et la représentation de ses for-
ces vitales; la sauvegarde des droits de l’homme et des minori-
tés; la décentralisation bureaucratique et administrative; l’équilibre
entre la sphère publique et la sphère privée, avec la reconnaissance
correspondante de la fonction sociale du privé; et une responsabili-
sation appropriée du citoyen dans son rôle en tant que partie active
de la réalité politique et sociale du pays.
188. Diverses circonstances peuvent porter l’État à exercer une
fonction de suppléance. Que l’on pense, par exemple, aux situa-
tions où il est nécessaire que l’État stimule l’économie, à cause de
l’impossibilité pour la société civile d’assumer cette initiative de
façon autonome; que l’on pense aussi aux réalités de grave désé-
quilibre et d’injustice sociale où seule l’intervention publique peut
créer des conditions de plus grande égalité, de justice et de paix.
Comme nous l’avons vu dans les leçons précédentes, corriger
le système financier est certainement l’un des devoirs de l’État,
c’est-à-dire, que l’argent doit être émis par la société, et non par