Page 183 - La démocratie économique vue à la lumière de la doctrine sociale de l'Église
P. 183

Le Crédit Social et la doctrine sociale, 2e partie  183

            «Je fais appel à tous les chargés de pouvoir afin qu’ensemble
        ils s’efforcent de trouver les solutions aux problèmes de l’heure,
        ce qui suppose une restructuration de l’économie de manière à
        ce que les besoins humains l’emportent toujours sur le gain fi-
        nancier.» (Jean-Paul II aux pêcheurs de St. John’s, Terre-Neuve, 12
        septembre 1984.)
            «Une condition essentielle est de donner à l’économie un sens
        humain et une logique humaine. Ce que j’ai dit au sujet du travail
        est également valable ici. Il importe de libérer les divers champs
        de l’existence de la domination d’une économie écrasante. Il faut
        mettre les exigences économiques à la place qui leur revient et
        créer un tissu social multiforme qui empêche la massification...
        Chrétiens, en quelque lieu que vous soyez, assumez votre part
        de responsabilité dans cet immense effort pour la reconstruction
        humaine de la cité. La foi vous en fait un devoir.» (Jean-Paul II,
        discours aux ouvriers de Sao Paulo, 3 juillet 1980.)

                                  Dans sa première Encyclique
                                  Deus Caritas Est (Dieu est
                                  amour), le Pape Benoît XVI a
                                  écrit: «L’Église est la famille de
                                  Dieu dans le monde. Dans cette
                                  famille, personne ne doit souf-
                                  frir par manque du nécessaire...
                                  Le but d’un ordre social juste
                                  consiste à garantir à chacun,
                                  dans le respect du principe de
                                  subsidiarité, sa part du bien
                                  commun.»


                        Le principe de subsidiarité
            Cela nous amène à l’un des principes les plus intéressants de la
        doctrine sociale de l’Église, celui de la subsidiarité: les niveaux su-
        périeurs de gouvernements ne doivent pas faire ce que les niveaux
        inférieurs, plus près de l’individu, peuvent faire. C’est le contraire
        de la centralisation – et de son application la plus extrême, un gou-
        vernement  mondial,  où  tous les  gouvernements  nationaux  sont
        abolis. Ce principe de subsidiarité signifie aussi que les gouverne-
        ments existent pour aider les parents, non pas pour prendre leur
        place. On peut lire dans le Compendium de la  doctrine sociale de
        l’Église:
   178   179   180   181   182   183   184   185   186   187   188