Page 176 - La démocratie économique vue à la lumière de la doctrine sociale de l'Église
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176 Leçon 13
«Le jubilé chrétien se réfère avec une conscience toujours
plus grande aux valeurs sociales du jubilé biblique qu’il désire
interpréter et reproposer dans le contexte contemporain, en réflé-
chissant sur les exigences du bien commun et sur la destination
universelle des biens de la terre. C’est précisément dans cette
perspective que j’ai proposé dans Tertio millennio adveniente (n.
51) que le Jubilé soit vécu comme ‘un moment favorable pour
penser, entre autres, à une réduction importante, sinon à un effa-
cement total, de la dette internationale qui pèse sur le destin de
nombreuses nations’.»
Une fois les dettes effacées, la seule façon d’empêcher les pays
de s’endetter de nouveau est de créer eux-mêmes leur propre ar-
gent, sans intérêt et sans dette, car si vous laissez aux banques le
pouvoir de créer l’argent, les dettes s’accumuleront de nouveau.
C’est ce qui faisait dire à Sir Josiah Stamp, alors qu’il était gouver-
neur de la Banque d’Angleterre:
«Le système bancaire fut conçu dans l’iniqui-
té et naquit dans le péché... Les banquiers possè-
dent la planète. Enlevez-leur, mais laissez-leur le
pouvoir de créer l’argent, et d’un trait de plume,
ils créeront assez d’argent pour racheter la pla-
nète et en devenir les propriétaires... Si vous vou-
lez continuer d’être les esclaves des banquiers et
de payer le prix de votre propre esclavage, alors
laissez les banquiers continuer de créer l’argent Josiah Stamp
et de contrôler le crédit.»
Pour ceux qui ne comprennent pas que les banques créent l’ar-
gent qu’elles prêtent (et que lorsqu’elles prêtent, elles ne se dépar-
tissent absolument de rien), la seule manière d’«effacer» une dette
est de la faire payer par quelqu’un, quelque part. Mais quand nous,
du journal Vers Demain, demandons d’effacer les dettes publiques,
c’est exactement ce que cela veut dire: les effacer, et non pas les
rembourser... et encore moins imprimer de l’argent pour les rem-
bourser!
Ce que nous demandons, c’est que le gouvernement cesse
d’emprunter des banques et qu’il crée lui-même l’argent pour la
nation, sans intérêt et sans dette, tel que prescrit dans la Constitu-
tion du pays. C’est la seule solution qui va à la racine du problème,
et qui le règle une fois pour toute. Cela mettrait finalement l’argent
au service de la personne humaine.