Page 66 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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9. Argent nouveau
«Où prendre l’argent ?»
Quand les créditistes de Vers Demain demandent un dividende
périodique pour tout le monde, disons un dividende de $1000 par
mois à chaque homme, femme et enfant du pays, il y a des person-
nes qui demandent: «Où prendre cet argent ?»
Nous avons envie de leur répondre simplement: «Où prendre
les produits ?»
Un dividende de $1000 par mois, c’est simplement la permis-
sion accordée gratuitement à chacun, à seul titre de citoyen du
pays, de se procurer pour $1000 de produits ou de services offerts
en abondance dans le pays.
Pas besoin que ces $1000 soient en argent métallique, pas
même en billets de banque. Une simple inscription mensuelle d’un
montant de $1000 au crédit de chaque citoyen, dans un compte à
son nom, fera magnifiquement l’affaire.
Tout le monde sait bien que quand on a un compte en ban-
que, on peut faire des chèques sur ce compte pour payer n’importe
quels produits ou n’importe quels services dont on a besoin.
Le chèque sur un compte de banque est aussi bon que de l’or
ou de l’argent pour payer n’importe quoi. Pourvu que les produits
existent, le chèque peut les payer, quand même il n’y aurait pas une
once d’or ou d’argent palpable dans le pays.
Un dividende distribué à tous
Financé par de l’argent nouveau
Or, cela, l’inscription d’un montant dans un compte de banque,
c’est facile à faire. Bien plus facile que de produire les choses à
mettre sur le marché. Un dividende est donc bien plus facile à faire
que la production qui va lui répondre.
Des inscriptions dans des comptes. Mais les banques font cela
tous les jours. Vous pouvez le voir au guichet de n’importe quelle
succursale de banque. Mais l’inscription se fait pour deux sortes de
personnes: pour celles qui apportent leurs épargnes à la banque
et pour celles qui viennent emprunter de l’argent à la banque. Le
dividende social, lui, ne sera pas l’inscription d’une épargne, ni non
plus l’inscription d’un emprunt. Ce sera l’inscription d’une gratuité
parce que la part de la production qui ne vient pas du travail, mais
du progrès, doit être distribuée gratuitement à tout le monde.
Et parce que c’est une gratuité gagnée par le progrès, ce n’est