Page 65 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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8. Argent perverti 63
doit aussi venir avec moins d’emploi.
Maintenir la nécessité de l’emploi pour avoir le droit de vivre
alors que les inventions, les machines, les perfectionnements des
procédés de production, ont justement pour but d’épargner du
labeur humain, c’est faire du progrès une punition au lieu d’une
libération.
Jamais les syndicats ouvriers, ni les autres associations qui
cherchent la sécurité économique dans l’emploi et dans le salaire,
ne réussiront à obtenir cette sécurité économique dans le monde
industriel d’aujourd’hui. Elles peuvent en obtenir un degré relatif
pour des individus mais pas pour tous les individus.
Solution unique
Le Crédit Social, seul, offre la solution. Et nulle autre solution
adéquate n’a jamais été présentée.
La fiscalité pour allocations d’assistance admet, par son exis-
tence même, que la répartition des droits aux produits est mal faite.
Mais la fiscalité ne corrige pas cette mauvaise répartition. Elle la
laisse continuer tout en essayant d’en atténuer les effets en prenant
à l’un pour passer à l’autre.
Le Crédit Social, lui, corrige ce vice de répartition à sa source.
Il distribue un pouvoir d’achat global correspondant à la produc-
tion globale et il assure à chaque individu une part de ce pouvoir
d’achat, part au moins suffisante pour procurer le nécessaire.
«Il y a encore dans tant de régions d’où monte vers le
ciel un cri d’angoisse, mais il veut l’exhausser par le minis-
tère de votre charité. La parole du Christ: «Toutes les fois
que vous avez fait quelque chose à un de ces petits d’entre
mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait» (Matth., XXV,
40), peut se traduire équivalemment : Le bien que chacun
d’entre vous a fait au prochain besogneux, il l’a fait au
Christ. Le Christ, lui-même, en vous et par vous, aide les
pauvres et les abandonnés.» — Sa Sainteté le Pape Pie XII,
le 2 juin 1947 dans une allocution au Sacré Collège.