Page 67 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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9. Argent nouveau 65
pas une taxe mais de l’argent nouveau. De l’argent nouveau ajouté
au compte en banque de chaque citoyen.
De l’argent nouveau, ce n’est pas une nouveauté. Il en naît tous
les jours; et cette naissance a lieu justement dans la banque.
Lorsqu’un individu porte à une banque de l’argent épargné,
le banquier met cet argent dans le coffre de la banque et le rem-
place, pour l’épargnant, par l’inscription d’un crédit au compte de
cet épargnant. Cela, ce n’est pas de l’argent nouveau mais simple-
ment un changement d’argent de porte-monnaie par de l’argent de
compte en banque.
Les prêts bancaires sont des créations d’argent
Mais quand un individu vient à la banque pour emprunter de
l’argent, si la banque consent le prêt, le banquier inscrit le montant
de la même manière, au crédit du compte de l’emprunteur. Là, ce
n’est plus de l’argent épargné, c’est de l’argent tout nouveau que
l’emprunteur obtient. Tout nouveau parce que le banquier n’a pas
sorti un sou de son tiroir ni diminué le compte d’aucun des clients
de la banque.
C’est pourquoi nous disons que l’argent nouveau est facile à
faire quand on a reçu, comme la banque, le droit de le faire.
C’est encore là un point que les créditistes ont fait connaître à
la population: ce sont les banques qui font l’argent.
L’argent dont se sert le peuple est fait par les banques et non
pas par le gouvernement, comme pensait généralement la popula-
tion, ni par aucun organisme représentant le peuple.
Ce sont les banques qui mettent l’argent au monde par leurs
prêts, et elles qui mettent l’argent dans le cercueil lors des rem-
boursements, moins ce qu’elles en gardent pour se payer à titre
d’intérêts. L’abondance ou la rareté de l’argent dépend donc de
l’action des banques.
La Banque Canadienne Nationale
Il y a encore quelques arriérés ou quelques défenseurs inté-
ressés du système pour nier que les banques créent les moyens
de paiement, le crédit financier qui sert d’argent. Même la Banque
Canadienne Nationale, dans un de ses bulletins mensuels, celui
d’octobre 1962, écrivait: