Page 54 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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52     6. Principes fondamentaux du Crédit Social

        un grand théologien, a écrit: «Dieu, le Père commun de tous les
        hommes, a donné dès le commencement, un droit égal à tous Ses
        enfants sur toutes les choses dont ils ont besoin pour la conser-
        vation de leur vie.»
            Les choses nécessaires à la conservation de la vie constituent
        la portion des biens matériels à laquelle tous ont un droit égal.
                          Un dividende à chacun

            C’est ce que le Crédit Social veut garantir sans enquête à tous
        et à chacun par un dividende. Un dividende qui en face de l’abon-
        dante production possible aujourd’hui, doit bien pouvoir obtenir au
        moins les choses nécessaires à la conservation de l’existence.
            Les tâtonnements, les mesures dites de sécurité sociale, sont
        une admission tardive et boiteuse dans l’application du droit de
        tous aux nécessités de la vie. Mais le fait qu’il faille ainsi continuel-
        lement essayer d’apporter des correctifs à la répartition des droits
        aux produits, en prenant aux uns pour donner aux autres, est une
        preuve que la répartition telle qu’elle est issue des règlements éco-
        nomiques actuels est défectueuse.

            Au lieu de correctifs qui corrigent mal et qui oublient une foule
        de  cas, ne  serait-il  pas infiniment  mieux  d’établir  une  source de
        pouvoir d’achat  qui fonctionne  automatiquement  pour assurer à
        tous et à chacun, dès l’origine, la part à laquelle chacun a droit.
        Ce  que  ne  peut  faire  le  système  qui  lie  le  revenu  uniquement  à
        l’emploi. Ce que ferait le Crédit Social qui lie un revenu premier, un
        revenu de base à la production présente devant les biens, devant
        les besoins.
            L’auteur de La Loi du Christ ajoute: «Plus profondément, un
        régime économique qui ne reconnaît pas la dignité égale des fils
        de Dieu, mais qui en traite certains comme des enfants de second
        rang, au point de les empêcher d’avoir accès aux biens de la terre,
        un tel régime n’est pas juste.»

            Peut-on appeler juste le présent régime économique? Qu’on
        demande la réponse à tous ceux qui souffrent de privation en ma-
        tière de nourriture, de vêtement, de logement convenable. Pas seu-
        lement dans les pays sous développés, dont on parle avec beau-
        coup de raison, mais dans notre propre pays.
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