Page 50 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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6. Principes fondamentaux du Crédit Social

                       Un paquet de questions
            Une poignée de principes et de notions


                               Les questions
            Lorsque les politiciens parlent de Crédit Social, ils parlent de
        n’importe quoi. Lorsque les journaux parlent de Crédit Social, ils
        mélangent parti et doctrine, ne comprennent rien à celle-ci, et la
        plupart du temps, ils s’appliquent surtout à ridiculiser les deman-
        des des créditistes. Lorsque Vers Demain, lui, parle de Crédit So-
        cial, c’est de la doctrine de Douglas, du Crédit Social authentique
        qu’il traite.

            Bien que le Crédit Social ait été propagé par Vers Demain pen-
        dant un quart de siècle déjà, il y a encore des personnes qui posent
        des questions, qui demandent par exemple:
            Vous, créditistes, vous parlez de diminuer et même d’abolir les
        taxes. Mais avec quoi donc les gouvernements et les autres corps
        publics vont-ils pouvoir administrer?
            Vous réclamez par dessus le marché, un dividende périodique
        pour chaque citoyen. S’il n’y a pas de taxes, d’où viendra l’argent
        pour verser ces dividendes?

            Et si tout le monde reçoit un dividende périodique, qui est-ce
        qui va vouloir continuer à travailler?
            Et si c’est  de  l’argent  nouveau  qui  doit financer  les  travaux
        publics et les dividendes, est-ce que tout cet argent ne va pas vite
        faire un montant énorme d’argent en circulation, et donc de l’infla-
        tion. Et alors, l’argent va perdre sa valeur. Que vaudront alors les
        épargnes et les pensions? Etc.
            Toutes ces questions et bien d’autres encore ont été cent fois
        posées, cent  fois répondues. Mais elles  se posent encore.  Soit
        par des gens qui abordent le sujet pour la première fois, soit par
        d’autres que les réponses n’ont pas éclairés parce qu’ils les inter-
        prètent dans l’optique du système actuel.
            Or, le Crédit Social est incompatible avec le système actuel.
        Le système actuel subordonne les possibilités de production à la
        finance. Le Crédit Social, lui, subordonne la finance aux possibilités
        physiques de production et à l’appel des besoins humains.
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