Page 164 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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27. Hommes de droite, aux mains vides
Devant l’évidence, pourquoi encore des yeux
fermés, des esprits préjugés ?
Hommes de droite
Dans cette émission, je vais m’adresser non pas à des adversai-
res, mais à ceux que, par opposition aux hommes de gauche, l’on
appelle hommes de droite. Vers Demain se situe lui-même dans le
camp de droite. Mais, combien d’hommes de droite dédaignent en-
core l’enseignement de Vers Demain qui leur serait pourtant d’un
grand secours.
Hommes de droite, vous êtes, n’est-ce pas, ceux qui refusent le
communisme et tout ce qui y conduit.
Vous êtes ceux qui ne reconnaissent pas d’alliance possible en-
tre l’hérésie communiste et la vérité chrétienne.
Vous refusez le communisme, certainement parce qu’il nie Dieu
et veut éteindre toute croyance religieuse. Mais, quand bien même
il laisserait enseigner et pratiquer la religion, vous ne pourriez en-
core l’accepter, à cause de sa négation des droits de la personne, à
cause de son abolition de la liberté de choix, à cause de son despo-
tisme de l’État, à cause de son matérialisme de l’histoire.
Vous condamnez toute forme de régime collectiviste, tout socia-
lisme d’État. Vous ne voulez pas de technocrates autorisés à plani-
fier la vie et les activités des citoyens. Vous repoussez le règne de
la bureaucratie et du «nez» du gouvernement partout.
Vous ne reconnaissez pas au gouvernement le droit de se substi-
tuer aux familles, aux associations libres, aux corps intermédiaires.
Vous abhorrez la centralisation politique croissante, qui éloigne
les administrateurs des administrés; une centralisation qui ôte des
pouvoirs et des moyens aux corps publics locaux pour les trans-
férer à des organisations régionales, ou des régionales à des gou-
vernements plus élevés et plus lointains, où la voix des puissances
financières est mieux écoutée que la voix des personnes et des
familles.
Hommes de droite, vous déplorez aussi la concentration éco-
nomique accélérée, qui place le contrôle des richesses et de la
main d’œuvre entre quelques mains; concentration qui crée des
entreprises monstres, dans lesquelles des centaines, des mil-
liers de travailleurs n’ont qu’à exécuter aveuglément des ordres