Page 172 - Sous le Signe de l'Abondance
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1 2   Chapitre 36

        efforts humains. Ce sont les salaires, rémunération des efforts hu-
        mains, qui peuvent payer les produits des bras. Les produits des
        machines viennent gratuitement sans effort humain. Ils sont gra-
        tuits, les produits de la machine. Alors, il faut bien que l’argent pour
        acheter ces produits gratuits soit gratuit aussi. Et de l’argent gratuit,
        c’est un dividende.
            Un  dividende  à  qui?  Aux  ouvriers  qui  travaillent?  Aux  chô-
        meurs qui ne travaillent pas? Non, non, aucune catégorie d’aucune
        sorte: dividende à tous les consommateurs, à tous ceux qui achè-
        tent, à tous les Canadiens. Un dividende à vous, à votre père, votre
        mère, chacun de vos enfants. Aux riches, aux pauvres. Un dividen-
        de social. Un dividende pour acheter les produits des machines,
        pour acheter le progrès, qui est un bien social.
                                 Sans taxes
            — Mais, qui donc va payer ce dividende-là? — La société. Di-
        vidende social. — Mais la société ne va-t-elle pas nous taxer pour
        ça? — Pas du tout. Si la société nous taxait, elle nous enlèverait de
        l’argent. Ce serait le contraire de nous en donner, le contraire du
        dividende. Il nous faut de l’argent gratuit, de l’argent donné pour
        acheter le progrès. Ce ne sont pas des taxes qu’il nous faut.
            — Mais la société, où va-t-elle prendre cet argent pour le donner
        à tout le monde? Où le Canada va-t-il prendre tant d’argent pour
        le donner à tous les Canadiens? — Dans les livres de comptabilité.
        L’argent, c’est de la comptabilité. L’argent, ce sont des chiffres. Le
        système d’argent, il est mis en fonction par les banques. Et à la tête
        de notre système bancaire, nous avons la Banque du Canada.
            La Banque du Canada doit voir à l’émission d’argent nécessaire
        pour que chaque Canadien reçoive un dividende, chaque mois, di-
        sons de 800 $ au moins, afin que chaque Canadien puisse acheter sa
        part des produits du progrès, des produits fabriqués par la machine.
                      Fini le casse-tête du chômage
            Et le chômage? Mais, il n’en sera plus question. Il n’y aura plus
        ce  qu’on  appelle  un  problème  de  chômage,  si  chacun  reçoit  un
        dividende. Les marchands vendront leurs produits. Les manufac-
        turiers en fabriqueront d’autres. Les chômeurs seront rappelés à
        l’ouvrage. Et tous les produits désirés seront vendus. Et quand il y
        aura trop de produits pour les besoins, on ralentira la production,
        augmentant les loisirs, le temps libre. Et le dividende devra grossir
        à mesure que la production mécanisée augmentera. Les fruits de
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