Page 160 - Sous le Signe de l'Abondance
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160 Chapitre 34
Et et 1992, aux Etats-Unis, la dette publique était de 4000 mil-
liards $ (4 trillions $), et la dette totale, 16 trillions $, avec seule-
ment 950 milliards $ d’argent en circulation.
Le service de la dette
En 1996, le gouvernement
canadien a dépensé 49 mil-
liards $ pour payer l’intérêt
sur la dette, soit environ un
tiers des revenus du gouver-
nement. Pour financer cette
dette, le gouvernement émet
des obligations, dont la très
grande partie est achetée par
les banques et autres institu-
tions financières.
Concernant la vente de ces
obligations aux banques, le gou-
vernement est un vendeur imbécile: il ne vend pas ses obligations aux
banques, il en fait cadeau, puisque ces obligations ne coûtent absolu-
ment rien aux banques, car elles créent l’argent pour les acheter. Non
seulement les banques obtiennent ces obligations pour rien, mais el-
les en retirent de l’intérêt (payé par les taxes des contribuables).
Est révélateur sur ce sujet l’échan-
ge qui eut lieu entre M. Wright Patman
(photo de gauche), Président du Co-
mité de la Chambre des Représentants
des Etats-Unis sur la Banque et le Nu-
méraire, et M. Marriner Eccles (photo
de droite), Président de la «Federal
Reserve Board» (Banque centrale des Etats-Unis), le 30 septembre
1941, au sujet de la création de 2 milliards $ par la «Réserve Fédé-
rale»:
Patman: «Où avez-vous pris l’argent pour acheter ces 2 mil-
liards $ d’obligations du gouvernement?»
Eccles: «Nous les avons créés.»
Patman: «Avec quoi?»
Eccles: «Avec le droit d’émettre du crédit, de l’argent.»
Patman: «Et il n’y a rien d’autre en arrière, sauf le crédit du
gouvernement.»