Page 156 - Sous le Signe de l'Abondance
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156 Chapitre 34
Tout l’argent en circulation est un prêt, et doit retourner à la
banque grossi d’un intérêt. Le banquier crée l’argent et le prête,
mais il se fait promettre de se faire rapporter tout cet argent, plus
d’autre qu’il ne crée pas. Seul le banquier crée l’argent: il crée le
capital, mais pas l’intérêt (Dans l’exemple plus haut, il crée 100 $,
mais demande 106 $). Le banquier demande de lui rapporter, en
plus du capital qu’il a créé, l’intérêt qu’il n’a pas créé, et que per-
sonne n’a créé.
La dette publique est faite d’argent qui n’existe pas, qui n’a
jamais été mis au monde, mais que le gouvernement s’est tout
de même engagé à rembourser. C’est un contrat impossible, que
les financiers représentant comme un «contrat saint» à respecter,
même si les humains dussent en crever.
L’intérêt composé
L’augmentation soudaine de la dette après un certain nombre
d’années s’explique par l’effet de l’intérêt composé. A la différence
de l’intérêt simple, qui est payé seulement sur le capital original
emprunté, l’intérêt composé est l’intérêt payé à la fois sur le capital
et sur l’intérêt non payé, qui s’additionne au capital.
En mettant sur un graphique la dette cumulative des cinq ha-
bitants de l’île, où la ligne horizontale est graduée en années, et la
ligne verticale graduée en dollars, et en joignant tous les points ob-
tenus pour chaque année par une ligne, nous obtenons une courbe
qui permet de mieux voir l’effet de l’intérêt composé et la crois-
sance de la dette: