Page 149 - Sous le Signe de l'Abondance
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L’intérêt sur l’argent créé est un vol 149
suffisant pour payer cette dette. Et c’est ainsi dans tous les pays du
monde.
Il est impossible de rembourser la dette, puisqu’elle est faite
d’argent qui n’existe pas. Plusieurs pays du Tiers-Monde ont réalisé
l’absurdité de cette situation, et ont cessé de payer les intérêts sur
leur dette. Car en réalité, ces prêts aux pays du Tiers-Monde, loin
de les aider, ne font que les appauvrir, puisque ces pays doivent
s’engager à remettre aux banquiers plus d’argent que ces derniers
leur ont prêté, ce qui forcément rend l’argent plus rare parmi le
peuple, et le condamne à vivre dans la misère et à crever de faim.
Mais un pays peut-il fonctionner sans emprunter l’argent-dette
des banquiers? Oui, et cela est très facile à comprendre: ce n’est
pas le banquier qui donne à l’argent sa valeur, mais la production du
pays; sans la production de tous les citoyens du pays, les chiffres prê-
tés par le banquier ne vaudraient absolument rien. Donc, en réalité,
puisque cet argent nouveau est basé sur la production de la société,
cet argent appartient aussi à la société. La simple justice demande
donc que cet argent soit émis par la société, sans intérêt, et non par
les banques. Au lieu d’avoir un argent émis par les banques, un crédit
bancaire, on aurait un argent créé par la société, un crédit social.
Notre-Seigneur chasse les
changeurs d’argent du Temple
Comme l’écit Louis Even, «l’intérêt sur l’argent à sa naissance est
à la fois illégitime et absurde, anti-social et anti-arithmétique.» Récla-
mer un intérêt sur l’argent créé est donc un très grand crime, que rien
ne saurait justifier. En fait, la seule fois dans l’Evangile où il est men-
tionné que Jésus fit usage de violence, c’est justement pour condam-
ner cet intérêt exigé sur l’argent créé, lorsqu’il chassa les changeurs
d’argent du Temple avec un fouet, et renversa leur table (tel que rap-
porté dans saint Matthieu 21, 12-13, et saint Marc 11, 15-19):
Il existait en ce temps-là une loi qui stipulait que la dîme ou taxe
au temple de Jérusalem devait être payée par une pièce de mon-
naie spéciale, appelée «demi-shekel du sanctuaire», dont les chan-
geurs d’argent s’étaient justement arrangés pour obtenir le mono-
pole. Il y avait plusieurs sortes de pièces en ce temps-là, mais les
gens devaient obtenir cette pièce spécifique pour payer leur dîme.
De plus, les colombes et les animaux que les gens devaient acheter
pour offrir en sacrifice ne pouvaient être achetés autrement que par
cette monnaie, que les changeurs d’argent échangeaient aux pèle-
rins, mais moyennant de deux à trois fois sa valeur réelle en temps