Page 108 - Sous le Signe de l'Abondance
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10    Chapitre 24

        me en 1935, en apprenant votre déclaration sur le contrôle de l’ar-
        gent et du crédit, et la nécessité de rendre ce contrôle à la nation si
        l’on veut une véritable démocratie. «Enfin, disions-nous. voici qu’un
        premier ministre d’un pays britannique va secouer la dictature qui
        fait tant de mal à tout l’univers civilisé.» Nous vous acclamions déjà
        comme le plus grand homme d’Etat des temps modernes. Pour-
        quoi faut-il donc que notre espoir ne soit pas encore réalisé?
            — Madame, on fait ce qu’on peut.
                            Selon les pressions
            Mackenzie King savait, mais il ne «pouvait» pas, ou croyait ne
        pas pouvoir. D’où venait l’opposition, sinon de ceux qui bénéficient
        du contrôle et de la puissance que ce contrôle leur confère? Puis,
        quel appui, quelles pressions manquaient à M. King pour le décider
        à faire un changement, sinon l’appui, la pression d’un peuple ren-
        seigné qui veut se libérer?
            «Les gouvernements agissent selon les pressions qu’ils subis-
        sent», disait le président américain Roosevelt.
            Si  l’on  peut  regretter  que  des  hommes  publics  savent,  mais
        n’agissent pas en conséquence; il faut bien admettre aussi que les
        citoyens, de pays qui se disent démocratiques, n’ont pas fait leur
        part. C’est cette constatation qui guide les créditistes de Vers De-
        main dans leur action.
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