Page 94 - Du régime de dettes à la prospérité — J-Crate Larkin
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Le Juste Prix 3
portations). Ces faits sont exprimés dans le Compte de
Crédit National. Une simple opération d’arithmétique
détermine alors le Juste Prix, d’après le rapport mathé-
matique entre la production totale de la richesse et la
consommation totale de richesse.
Qu’on se reporte à l’exemple du Compte de Crédit
National, en page 79.
En vertu des chiffres donnés dans ce tableau, l’es-
compte au détail serait calculé comme suit:
Balance nette de crédit réel 25 1
=
=
Addition totale à la richesse réelle 100 4 = 25%
Le taux courant de l’Escompte au Détail pour le tri-
mestre serait donc de 25%.
Lors de la mise en marche du Crédit Social, on sug-
gérerait de commencer par un escompte, très modéré,
de 15% sur tous les achats au détail pour la consom-
mation. Ce taux initial d’escompte ne serait pas perma-
nent, mais établi pour la première période seulement.
Plus tard, il varierait périodiquement, selon les chiffres
de la production et de la consommation comme nous
l’avons expliqué. Après avoir été de 15% pendant trois
mois, l’escompte pour les trois mois suivants peut très
bien être fixé à 20%. Pour le troisième trimestre, les chif-
fres de la production de 1929 peuvent servir de jalon.
De cette façon, les affaires se relèveraient graduellement
et sûrement. Après une année complète, on aurait une
base fiable pour déterminer l’escompte, avec la même
précision que les compagnies d’assurances apportent
à la détermination de leurs taux d’après les statistiques
des actuaires. Le taux de l’escompte pourrait être rajusté
trimestriellement ou semestriellement, en rapport avec
les données du Compte de Crédit National, ou de la pro-
duction et de la consommation.
L’Escompte National de Détail empêcherait d’une
part la concurrence malsaine de la coupe des prix pour