Page 32 - La démocratie économique vue à la lumière de la doctrine sociale de l'Église
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sère grâce au grand nombre de leurs habitants et de leurs poten-
tialités. En revanche, des nations, un temps prospères, connais-
sent à présent une phase d’incertitude et, dans certains cas, de
déclin à cause de la dénatalité qui est un problème crucial pour les
sociétés de bien-être avancé. La diminution des naissances, par-
fois au-dessous du fameux “seuil de renouvellement”, met aussi
en difficulté les systèmes d’assistance sociale, elle en augmente
les coûts, réduit le volume de l’épargne et, donc, les ressources
financières nécessaires aux investissements, elle réduit la dispo-
nibilité d’une main-d’œuvre qualifiée, elle restreint la réserve des
“cerveaux” utiles pour les besoins de la nation…
«Ce sont des situations symptomatiques d’une faible confian-
ce en l’avenir ainsi que d’une lassitude morale. Continuer à propo-
ser aux nouvelles générations la beauté de la famille et du maria-
ge, la correspondance de ces institutions aux exigences les plus
profondes du cœur et de la dignité de la personne devient ainsi
une nécessité sociale, et même économique. Dans cette perspec-
tive, les États sont appelés à mettre en œuvre des politiques qui
promeuvent le caractère central et l’intégrité de la famille, fondée
sur le mariage entre un homme et une femme, cellule première et
vitale de la société, prenant en compte ses problèmes économi-
ques et fiscaux, dans le respect de sa nature relationnelle.»
Ajoutons que sous un système de Crédit Social, l’arrivée d’un
nouvel enfant dans la famille ne serait pas un fardeau financier,
puisque ce nouveau-né recevrait lui aussi son dividende, en tant
que nouveau co-actionnaire des richesses du pays, ce qui augmen-
terait d’autant le revenu familial.
L’environnement
Une autre préoccupation de plus en plus actuelle, c’est l’en-
vironnement, l’équilibre écologique de la planète qui est menacé
par la pollution et le gaspillage des ressources — problèmes qui,
comme le savent les étudiants assidus du Crédit Social, sont direc-
tement causés par le système financier actuel qui entraîne, entre
autres, la création de besoins inutiles, pour créer des emplois qui
ne sont pas vraiment nécessaires. Douglas a fait remarquer avec
justesse qu’une fois leurs besoins essentiels assurés, la plupart des
gens se contenteraient d’un style de vie beaucoup plus simple, ce
qui réduirait de beaucoup la destruction de l’environnement. Bien
entendu, le Pape Benoît XVI n’oublie pas cette question de l’envi-
ronnement dans sa nouvelle encyclique (n. 48):