Page 34 - La démocratie économique vue à la lumière de la doctrine sociale de l'Église
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34   Leçon 2

            A ce sujet, Jean-Paul II écrivait dans son encyclique Centesi-
        mus annus (n. 38): «En dehors de la destruction irrationnelle du
        milieu naturel, il faut rappeler ici la destruction encore plus grave
        du milieu humain, à laquelle on est cependant loin d’accorder l’at-
        tention voulue. Alors que l’on se préoccupe à juste titre, même
        si on est bien loin de  ce qui serait  nécessaire,  de  sauvegarder
        les habitats naturels des différentes espèces animales menacées
        d’extinction, parce qu’on se rend compte que chacune d’elles ap-
        porte sa contribution particulière à l’équilibre général de la terre,
        on s’engage trop peu dans la sauvegarde des conditions morales
        d’une “écologie humaine” authentique.»
                     La famille fondée sur le mariage
            S’il existe des lois à respecter pour conserver l’équilibre de la
        nature, il existe aussi des lois à respecter (qui elles aussi ont été
        données par Dieu) pour conserver l’équilibre de l’environnement
        humain, en commençant par le respect de la famille, fondée sur le
        mariage entre un homme et une femme. Benoît XVI développe ce
        point dans son encyclique (n. 51):
            «Si le droit à la vie et à la mort naturelle n’est pas respecté,
        si la  conception, la  gestation et  la naissance de l’homme sont
        rendues artificielles, si des embryons humains sont sacrifiés pour
        la recherche, la conscience commune finit par perdre le concept
        d’écologie humaine et, avec lui, celui d’écologie environnemen-
        tale. Exiger des nouvelles générations le respect du milieu natu-
        rel devient une contradiction, quand l’éducation et les lois ne les
        aident pas à se respecter elles-mêmes. Le livre de la nature est
        unique et indivisible, qu’il s’agisse de l’environnement comme de
        la vie, du mariage, de la famille, des relations sociales, en un mot
        du développement humain intégral. Les devoirs que nous avons
        vis-à-vis de l’environnement sont liés aux devoirs que nous avons
        envers la personne considérée en elle-même et dans sa relation
        avec les autres.»
            Dans sa première encyclique, Deus caritas est (Dieu est amour,
        n. 25-26), Benoît XVI écrivait: «L’Église est la famille de Dieu dans
        le monde. Dans cette famille, personne ne doit souffrir par man-
        que du nécessaire… Le but d’un ordre social juste consiste à ga-
        rantir à  chacun, dans le respect du principe de subsidiarité, sa
        part du bien commun.»
            Benoît XVI conclut que pour pouvoir changer le monde et le
        rendre conforme à la volonté de Dieu, pour mettre fin au scandale
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