Page 167 - La démocratie économique vue à la lumière de la doctrine sociale de l'Église
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Le Crédit Social et la doctrine sociale de l’Église  167

            «Toute la vie sociale est l’expression de son unique protago-
        niste: la personne humaine. ‘L’homme est, et doit être et demeurer
        le sujet, le fondement et la fin de la vie sociale.’» (Pie XII, Radio-
        message du 24 décembre 1944.) (n. 106)
            «Une  société  juste  ne  peut  être  réalisée  que  dans  le  respect
        de la dignité transcendante de la personne humaine. Celle-ci re-
        présente la fin dernière de la société, qui lui est ordonnée: ‘Aussi
        l’ordre social et son progrès doivent-ils toujours tourner au bien
        des personnes, puisque l’ordre des choses doit être subordonné à
        l’ordre des personnes et non l’inverse’.» (Concile Vatican II, Consti-
        tution pastorale Gaudium et Spes, 26.)
            «Le respect de la dignité humaine ne peut en aucune façon ne
        pas tenir compte de ce principe: il faut ‘que chacun considère son
        prochain, sans aucune exception, comme un autre lui-même, qu’il
        tienne compte avant tout de son existence et des moyens qui lui
        sont nécessaires pour vivre dignement’. Il faut que tous les pro-
        grammes sociaux, scientifiques et culturels, soient guidés par la
        conscience de la primauté de chaque être humain.» (132)
                  Les systèmes au service de l’homme
            Le  Crédit  Social  partage  la  même  philosophie.  C.H.  Douglas
        écrivait au début de son tout premier livre, Economic Democracy:
        «Les systèmes sont faits pour l’homme, et non pas l’homme pour
        les  systèmes,  et  l’intérêt  de  l’homme,  qui
        est son propre développement, est au-des-
        sus de tous les systèmes.»
            Et Jean-Paul II écrivait dans sa premiè-
        re encyclique,  Redemptor hominis (4  mars
        1979, n. 15):  «les indispensables transfor-
        mations des structures économiques... la
        misère en face de l’abondance qui met en
        cause les structures et mécanismes finan-
        ciers…  L’homme  ne  peut  renoncer à lui-
        même ni à la place qui lui est propre dans
        le monde visible, il ne peut devenir esclave
        des choses, esclave des systèmes économi-
        ques, esclave de ses propres produits.»       Jean-Paul II

            Tous les systèmes doivent être au service de l’homme, y com-
        pris les systèmes financiers et économiques:
            «Je  tiens à aborder  une question délicate  et  douloureuse.
        Je veux parler du tourment des responsables de plusieurs pays,
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