Page 302 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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300 33. Une finance saine et efficace
financier sain. (Principe III de Douglas). Établir oui maintenir l’équi-
libre entre la somme des prix et le pouvoir d’achat global en est
une autre fonction (Principe I de Douglas). La technique créditiste
accomplit les deux, sans que l’une nuise à l’autre, par de simples
opérations de comptabilité appliquées à un crédit financier social
en rapport avec le crédit réel du pays.
Les taxes à la lumière du Crédit Social
Y aurait-il encore des taxes sous un système financier de Crédit
Social ?
C’est là une question posée en style de système financier
actuel. Pour y répondre et être compris, il faut raisonner en style
de Crédit Social, c’est-à-dire en termes de réel d’abord, et non
pas directement en termes d’argent. Une fois la réponse donnée
en termes de réel, on y adapte la finance, comme dans tout autre
aspect d’une économie créditiste. Donnons d’abord les textes du
maître, Douglas.
Le mode actuel de taxation est vicié comme le système finan-
cier actuel, en contradiction avec le réel économique; il est voleur,
au service de la centralisation entre les mains des empires finan-
ciers et de l’Etat. Douglas déclarait à ce sujet, dans une conférence
donnée à Westminster en février 1926 et reproduite dans Warning
Democracy, page 61 de l’édition 1934:
«La taxation moderne est un vol légalisé. Elle de-
meure un vol, quand bien même ce vol est effectué
par l’intermédiaire d’une démocratie politique qui,
pour sa participation, obtient une part insignifiante
des dépouilles. Mais je ne pense pas que le vol soit
son but principal. Je crois que c’est plutôt la poursuite
d’un objectif. Ce but me semble être l’aboutissement
au socialisme. Les économistes du type formé par
l’Ecole Economique de Londres mettent dans la tête
des promoteurs du socialisme qu’il est possible d’arri-
ver à l’ordre où ils placent leur bonheur en accélérant
le vol de la propriété par les taxes.»
Et dans Social Credit, page 105 de l’édition 1937, Douglas écrit:
«La finance et les, taxes actuelles ne sont qu’un
moyen ingénieux pour concentrer le pouvoir finan-