Page 294 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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292 33. Une finance saine et efficace
pas de production». Les
ouvriers disent: «Sans
le travail, il n’y aurait pas
de produits». Les deux,
le capital et le travail,
sont en effet facteurs de
production; et, en gé-
néral, on convient que
la plus grosse part de
l’argent distribué doit
aller aux ouvriers, qui
sont d’ailleurs les plus
nombreux.
Sous un système
financier créditiste, ce
sont les capitalistes
(tous les membres de
Louis Even avec ceux qui l’ont soutenu la société) qui seraient
dans la fondation de Vers Demain: à les plus nombreux. Au
sa gauche, Mme Gilberte Côté-Mercier, Canada, il y a environ 8
à sa droite, M. Gérard Mercier et M. millions de salariés sur
Louis-Philippe Bouchard 20 millions et quart de
Canadiens (en 1964).
Donc 8 millions de tra-
vailleurs et 20 millions et quart de capitalistes.
De plus, la production est due beaucoup plus au capital réel,
qui appartient aux 20 millions et quart, qu’au travail qui vient des
8 millions d’employés. Pour un pouvoir d’achat calqué strictement
sur le prorata de la production résultant du progrès, capital com-
mun, et le prorata résultant des efforts de ceux qui participent à la
production, il faudrait évidemment que la somme totale des divi-
dendes sociaux soit beaucoup plus grosse que la somme totale
des salaires.
Mais ce serait donner plus à ceux qui ne travaillent pas qu’à ceux
qui travaillent. Ce serait encourager la paresse !
Ne sautez pas ainsi à des conclusions, d’ailleurs non fondées.
Il est faux, d’abord, de dire que l’individu non requis par la pro-
duction toucherait plus d’argent que l’employé dans la production: