Page 180 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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178       29. Le Crédit Social remplace les taxes

           C’est parce que les richesses naturelles  sont la propriété  des
        provinces dans lesquelles  elles  se  trouvent.  C’est  parce  que  les
        questions de développements publics  provinciaux relèvent  des
        provinces. C’est parce que les questions municipales et scolaires
        sont de juridiction provinciale. Et c’est parce qu’Ottawa n’a pas le
        droit de paralyser les possibilités physiques des provinces. Les pro-
        vinces ne se sont pas mises en confédération pour se faire handi-
        caper dans l’exécution de choses dont elles ont besoin et qu’elles
        sont physiquement capables de réaliser.
                   Un système d’escroquerie et de vol

           Les richesses en choses et en hommes sont dans les provinces.
        Pourquoi la clef permettant de s’en servir serait-elle à Ottawa?  Elle
        n’a pas plus de raisons d’être là que dans les arcanes des brasseurs
        de piastres de Montréal, Toronto, Boston ou ailleurs.  Si les pro-
        vinces continuent de se contenter de marchandage avec Ottawa
        pour décider quelle portion des dépouilles des taxés ira à chaque
        gouvernement  de taxeux,  elles s’inclinent vachement  devant  un
        système d’escroquerie et de vol.
           Aussi réclamons nous et poussons nous la population à récla-
        mer l’institution d’un crédit provincial,  d’un Crédit Québec  au
        Québec.  D’un organisme de comptabilité, organisme provincial,
        qui permette d’utiliser la capacité de production du Québec sans
        avoir à en quémander la permission ni à payer sottement ces per-
        missions à des trafiquants de piastres.  Pas plus à des trafiquants
        d’argent du pays qu’à des trafiquants d’argent de New York, ou de
        Londres, ou de Paris ou de Bruxelles.
           Et de même, un Crédit Ontario en Ontario, un Crédit Nouveau
        Brunswick au Nouveau Brunswick, etc. Pour mettre les possibili-
        tés physiques des diverses provinces au service de leur population
        respective.
           Nous incitons tous ceux qui sont, à bon droit, irrités des haus-
        ses de taxes scolaires, municipales, ou autres; nous les incitons à
        se révolter contre ce système.  Qu’ils le fassent savoir à leur gou-
        vernement respectif.  Qu’ils pressent leurs commissions scolaires,
        leurs conseils municipaux, de passer des résolutions, pour deman-
        der au gouvernement provincial de remplacer, par un organisme
        de crédit provincial, le présent système de vol et d’endettement
        perpétuel. Dénoncer publiquement le système de vol et harceler
        les gouvernants par tous les moyens. Tant qu’ils n’y auront pas mis
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