Page 178 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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176     29. Le Crédit Social remplace les taxes

        De même pour l’Ontario, le Nouveau Brunswick, l’Alberta ou toute
        autre province. De même pour le Canada tout entier.

           C’est pourquoi nous disons qu’une dette publique est le résul-
        tat d’un système faux, d’un système d’escroquerie, à moins qu’elle
        ne soit contractée envers des étrangers qui seraient venus accom-
        plir les développements à la place de la population du pays. Or, ce
        ne sont ni les Américains, ni les Mexicains ou les Chinois qui sont
        venus bâtir nos écoles, nos hôpitaux et le reste. Pas plus que les
        financiers ou les banquiers auxquels on nous force à les payer, à les
        payer même plus d’une fois.

                       La construction d’une école
           Prenons l’exemple d’une école puisqu’il est tant question de
        dette scolaire de ce temps-ci. Lorsqu’une école est bâtie, elle est
        le fruit du travail fourni par la population. Pas seulement par les
        maçons et les charpentiers qui y sont employés, mais aussi par le
        travail de ceux qui fournissent les produits que les bâtisseurs se
        procurent dans les magasins.
           N’importe où l’école est construite, elle met en branle les acti-
        vités productrices un peu partout dans la province. De même pour
        toutes les autres écoles des autres places. Toute école nouvelle est
        une richesse nouvelle qui, pour sa production, devrait être financée
        par des crédits nouveaux. Ces crédits nouveaux devraient provenir
        d’une émission de crédit provincial puisqu’il s’agit d’une production
        de juridiction provinciale. Ce crédit financier libéré pour la produc-
        tion de richesse ne devrait être retiré et annulé qu’à mesure de la
        disparition de la richesse; sa disparition par destruction, par usure,
        par consommation, et retiré au rythme de cette consommation.
           On ne doit pas faire payer à la population ce qu’elle produit elle-
        même, mais seulement ce qu’elle consomme. Et pas plus qu’elle ne
        consomme. Et à mesure seulement qu’elle le consomme. Et qui doit
        payer cette école ? La population qui s’en sert, qui la consomme.
        L’usure de l’école locale doit être payée par la population locale,
        même si sa construction est le fruit du travail de toute une région.
        Car ce n’est pas la production qu’on doit payer mais la consomma-
        tion. Ce ne sont pas les producteurs où qu’ils soient qui doivent la
        payer mais les consommateurs.
           Une école ne peut pas être consommée, usée ou détruite plus
        d’une fois. Pourquoi la faire payer plus d’une fois? On ne fait pas
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