Page 177 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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29. Le Crédit Social remplace les taxes       175

        se trouve-t-elle  globalement  endettée  et taxée  pour des choses
        qu’elle produit globalement elle-même?
           C’est parce que le crédit financier, l’argent dont la base réelle ne
        peut être que la capacité de production du pays, ce crédit financier
        est accaparé par des monopoleurs privés, qui ne l’émettent que
        sous forme de dette.  Ces voleurs d’un bien communautaire, aggra-
        vent même leur vol en exigeant un remboursement plus gros que
        le crédit qu’ils ont libéré, en exigeant le retour de plus d’argent qu’il
        n’en a été mis en circulation. Cela force à de nouveaux emprunts,
        pour pouvoir rembourser plus que le montant des emprunts précé-
        dents. C’est une chaîne sans fin d’endettement croissant.

                            Un système de vol

           Le service des dettes  publiques mange  une  grosse part des
        taxes  fédérales, provinciales, municipales  et  scolaires. C’est une
        charge pour une chose qui ne devrait pas être. L’endettement pu-
        blic n’a pas de raison d’exister. C’est un système de vol. Lorsqu’un
        corps public, disons une municipalité ou une commission scolaire,
        décide un développement,  soit la construction d’un aqueduc ou
        l’érection d’une école, il peut l’entreprendre lui-même ou le confier
        à un entrepreneur à contrat. Dans les deux cas, le travail est exécu-
        té par de la main d’œuvre du pays, avec des matériaux du pays, ou
        avec des matériaux importés en contrepartie de produits domesti-
        ques exportables. En aucun cas, les travaux ne sont exécutés par
        des banquiers ni par des financiers.

           La capacité de production du pays est une richesse du pays.  La
        capacité de production de la Province de Québec est une richesse
        du Québec. La capacité de production de l’Ontario est une richesse
        de l’Ontario. Et ainsi de toute province, de tout pays, grand ou petit,
        qui est capable de produire quelque chose avec ses richesses natu-
        relles, ses techniques, sa main d’œuvre.

           Sans  cette  capacité  de  production,  l’argent  d’où  qu’il  vienne
        n’aurait aucune valeur. Allez au pôle nord ou dans un milieu de
        désert avec un sac de dollars et dites à quoi cela pourra bien vous
        servir. Si la capacité de production du Québec est une richesse du
        Québec, le crédit financier ou l’argent basé sur cette capacité de
        production, est un bien du Québec.  C’est donc à sa source, une
        propriété de la population du Québec. S’endetter pour l’obtenir en-
        tre les mains d’institutions privées est logiquement inconcevable.
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