Page 157 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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25. Plutôt le Crédit Social que le marxisme     155

           C’est donc l’argent qui doit s’assouplir aux réalités et non pas les
        réalités qui doivent se soumettre aux rigidités de l’argent. Et quand
        on entend un Trudeau, premier ministre du Canada, dire qu’il y aura
        des travaux d’hivers pour les hommes qui en cherchent et si l’ar-
        gent est là, on peut se demander comment il échelonne l’ordre des
        valeurs dans son esprit.

           S’il y a des travaux utiles à exécuter et des hommes avides de
        les faire, pourquoi rester paralysés par le simple manque de permis
        chiffrés et cela accepté stupidement par le plus haut gouvernement
        d’un pays souverain.  On peut ignorer ces notions pourtant  bien
        simples, et prendre des règlements financiers et le comportement
        insolite de l’argent pour des lois de la nature douloureuses mais
        inflexibles qu’il faut subir aussi impérativement que les variations
        de température ou la succession des saisons.
                       Une finance saine et efficace

           On peut ainsi se croire dans des situations économiques inso-
        lubles. Cette ignorance  est possible dans des pays pourtant po-
        tentiellement riches comme en Amérique du Sud, où le système
        monétaire est encore généralement un mystère sauf pour ceux qui
        profitent du maintien de ce mystère. Mais pareille ignorance est
        inadmissible au Canada, surtout dans la Province de Québec où de-
        puis plus de trente années, le Crédit Social fait la lumière et expose
        les principes d’une finance saine et efficace.

           Sont donc inexcusables chez nous, les hommes politiques, les
        journalistes, les éducateurs,  les sociologues laïcs ou ecclésiasti-
        ques, les prédicateurs de justice sociale et les responsables de tout
        niveau qui, par ignorance crasse, par incurie, par lâcheté ou par
        complicité, laissent blâmer n’importe qui et n’importe quoi, excepté
        le système  d’argent actuel  inapte  et  perverti,  pour les privations
        dont souffrent des personnes et des familles. Ils exposent ainsi ces
        victimes à se tourner vers le communisme et sa propagande pour
        y chercher ce qu’ils ne trouvent pas dans notre économie d’abon-
        dance immobilisée sous leurs yeux.
           Au lieu de vitupérer contre le capitalisme et de faire des signes
        d’amitié au communisme ou à des gens dont les vues marxistes
        sont connues, c’est l’expansion du capitalisme, du capitalisme vrai
        qu’il faut  réclamer.  Le capitalisme  étendu  à tous, tous capitalis-
        tes. Ça serait d’ailleurs conforme au réel si cela ne l’est pas à une
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