Page 155 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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25. Plutôt le Crédit Social que le marxisme

           Il n’est pas rare d’entendre ou de lire provenant de personnes qui
        ont pourtant fait des études et qui ont une certaine influence, des
        réflexions comme celle-ci: «Le système capitaliste rend les riches
        plus riches et les pauvres plus pauvres. L’écart grandissant entre les
        possédants et les non-possédants est inadmissible. Il faut changer
        cela.»  Et quand ils disent changer  cela,  ils veulent  dire sortir du
        système capitaliste, du système d’entreprise libre et de propriété
        privée. «Il faut nationaliser les moyens de production, supprimer
        les profits et que tout le monde vive de salaires.» Ils n’osent pas
        dire d’établir le communisme.

           C’est pourtant dans les pays sous régime communiste que la
        nationalisation des moyens de production est poussée dans toute
        sa ‘totalité’. Si c’est la meilleure méthode, c’est donc dans ces pays
        que doit mieux fleurir la prospérité économique et que le peuple
        doit être le plus satisfait. Ce qui ne paraît pas. Car les gouverne-
        ments de ces pays sont obligés d’ériger des murs, des barbelés,
        des miradors munis de mitrailleuses, de placer des garde-frontiè-
        res et des chiens policiers pour empêcher les citoyens de sortir du
        pays.
                 Le système capitaliste doit être corrigé

           Qu’il y ait des conditions inacceptables à corriger dans nos pays
        dits capitalistes, c’est certain. Encore faut-il savoir quoi corriger et
        comment le corriger. Un bon système économique et social doit
        pouvoir répondre à deux conditions et il est d’autant meilleur qu’il
        y répond mieux. Premièrement, il doit pouvoir produire les biens
        répondant aux besoins. Deuxièmement, il doit être capable de dis-
        tribuer ces biens pour qu’ils atteignent et satisfassent les besoins
        là où ils sont.

           Est-ce que notre système actuel avec ses moyens en matériel,
        main-d’œuvre et technique n’est pas capable de fournir tous les
        biens requis par les besoins humains normaux? Oui, il en est capa-
        ble et facilement. De même, est-ce que notre système actuel de
        distribution avec ses moyens de transport, ses magasins partout
        où vivent des familles, ses services de livraison, n’est pas capable
        de faire la jointure entre les biens et les besoins? Certainement, oui
        encore.
           Et s’il y a défaut de production ou de distribution, ce n’est cer-
        tainement pas à cause du caractère d’initiative personnelle, d’en-
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