Page 142 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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140    22. Qui a gagné la guerre mondiale?

        financier, mais accaparé par les banques et libéré seulement sous
        forme de dette due à elles.
           Dette publique, dette nationale, dettes provinciales, dettes mu-
        nicipales, dettes scolaires, dettes de fabrique, parce qu’un mécanis-
        me de vol, légalisé par l’ignorance ou par la trahison des gardiens
        de la nation, oblige le peuple à s’endetter pour l’usage d’un bien qui
        lui appartient.
           La dette publique, que l’on fait payer en taxes croissantes par
        tous, directement  ou indirectement,  n’a  logiquement,  ni morale-
        ment, aucune raison d’être. C’est une escroquerie monumentale,
        œuvre du présent système bancaire et des gouvernements déses-
        pérément aveugles ou criminellement complices qui permettent la
        perpétuation d’un vol aussi manifeste.
                           Asservissement total
           Et ce n’est pas seulement par l’endettement du peuple à l’occa-
        sion de guerres ou de  travaux  publics que  le  système dicte ses
        volontés au peuple et le vole du fruit de son travail, de son héritage
        et des richesses naturelles que Dieu lui a données. C’est le même
        ravage dans toute la vie économique, même dans les activités en
        vue des biens de consommation réclamés par le besoin humain.
           Dans notre monde moderne, en effet, la production a un carac-
        tère de coopération, en ce sens que personne ne produit pour lui-
        même tout ce qu’il lui faut. Le travail est très divisé. Les parties
        viennent de divers producteurs, parfois de loin, pour le produit fini.
           À cause de cela, l’entrepreneur doit mobiliser diverses contri-
        butions en  vue  d’un  produit final.  Mobiliser de  la  main-d’œuvre,
        obtenir de la matière première, outiller son établissement. Toutes
        choses qui nécessitent des dépenses en argent,  en crédit finan-
        cier avant de pouvoir mettre le produit sur le marché. Il faut donc
        aux entreprises des «avances de crédit financier». Or, toute sortie
        de crédit financier nouveau émane de banques et, actuellement,
        sous forme de dette et à des conditions imposées par le banquier.
        Pourtant, là encore, il s’agit de simples expressions chiffrées d’une
        capacité de production provenant de richesses naturelles, de sa-
        voir-faire, d’effort conjugués de la part des diverses compétences
        de la communauté. Donc, d’un crédit social, donc d’un bien com-
        munautaire.
           Or, le banquier traite ce bien communautaire comme si c’était sa
        propriété, la propriété de la banque et non celle de la communauté.
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